Adjuvants aluminiques des vaccins : analyse critique des études toxicocinétiques de référence

Autor: Guillemette Crépeaux, Jean-Daniel Masson, Christopher Exley, Romain Gherardi, François-Jérôme Authier
Přispěvatelé: IMRB - 'Biologie du système neuromusculaire' [Créteil] (U955 Inserm - UPEC), École nationale vétérinaire - Alfort (ENVA)-Institut Mondor de Recherche Biomédicale (IMRB), Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-IFR10-Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-IFR10-Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12), École nationale vétérinaire - Alfort (ENVA), Aluminium and Silicon Research Group [Staffordshire, U.K.], Keele University [Staffordshire, U.K.], GHERARDI, Romain
Rok vydání: 2017
Předmět:
Zdroj: Annales Pharmaceutiques Françaises
Annales Pharmaceutiques Françaises, Elsevier Masson, 2017, Epub ahead of print. ⟨10.1016/j.pharma.2017.04.004⟩
ISSN: 0003-4509
DOI: 10.1016/j.pharma.2017.04.004
Popis: We reviewed the three reference toxicokinetic studies commonly used to suggestinnocuity of aluminum (Al)-based adjuvants. A single experimental study was carried out usingisotopic26Al (Flarend et al., 1997). This study ignored adjuvant cell capture. It was conductedover a short period of time (28 days) and used only two rabbits per adjuvant. At the endpoint,Al retention was 78% for aluminum phosphate and 94% for aluminum hydroxide, both resultsbeing incompatible with quick elimination of vaccine-derived Al in urines. Tissue distributionanalysis omitted three important retention sites: the injected muscle, the draining lymph nodeand bone. Two theoretical studies have evaluated the potential risk of vaccine Al in infants, byreference to the oral Minimal Risk Level (MRL) extrapolated from animal studies. Keith et al.,2002 used a too high MRL (2 mg/kg/d), an erroneous model of 100% immediate absorptionof vaccine Al, and did not consider renal and blood-brain barrier immaturity. Mitkus et al.(2011) only considered absorbed Al, with erroneous calculations of absorption duration. Theyignored particulate Al captured by immune cells, which play a role in systemic diffusion andthe neuro-inflammatory potential of the adjuvant. MRL they used was both inappropriate (oralAl vs injected adjuvant) and far too high (1 mg/kg/d) with regard to experimental studiesof Al-induced memory and behavioral changes. Both paucity and serious weaknesses of thesestudies strongly suggest that novel experimental studies of Al adjuvants toxicokinetics shouldbe performed on the long-term, including post-natal and adult exposures, to ensure innocuityand restore population confidence in Al-containing vaccines.
Dans le prolongement de la réflexion menée par l’Académie nationale de pharmacienous avons réévalué les 3 études de référence suggérant l’innocuité des adjuvants alumi-niques. Une seule étude expérimentale a été menée grâce à l’26Al isotopique (Flarend et al.,1997). Cette étude, ignorant la capture cellulaire des adjuvants et menée pendant 28 jours surseulement 2 lapins par adjuvant, a montré une rétention de 78 % de l’Al de l’adjuvant phos-phate de 94 % de l’hydroxyde. Ces résultats sont incompatibles avec une élimination rapidede l’aluminium vaccinal par voie urinaire. L’étude de la distribution tissulaire a omis le muscleinjecté, le ganglion de drainage, et l’os. Deux études théoriques ont calculé le risque de l’Alvaccinal chez le nourrisson, par référence au Minimal Risk Level (MRL) par voie orale extra-polé d’expériences animales. Keith et al. (2002) ont utilisé un MRL trop élevé (2 mg/kg/j), unmodèle erroné d’absorption immédiate de 100 % de l’Al vaccinal, et n’ont pas tenu compte del’immaturité du rein et de la barrière hémato-encéphalique. Mitkus et al. (2011) ne considérantque l’Al absorbé ont ignoré l’Al particulaire dont la capture par les cellules immunitaires joueun rôle dans la migration systémique et le potentiel neuro-inflammatoire de l’adjuvant. Son utilisation d’un MRL par voie orale est inapproprié et d’un niveau (1 mg/kg/j) bien trop élevé auregard des travaux expérimentaux récents. Les durées d’absorption calculées sont inexactes.Ces faiblesses conceptuelles et méthodologiques rendent souhaitable la réalisation de nouvellesétudes toxicocinétiques expérimentales de long terme afin que soit garanti l’innocuité desadjuvants à base d’aluminium.
Databáze: OpenAIRE