Un territoire inviolé : invasion, souveraineté et diplomatie publique dans le projet orangiste de 1688 en Angleterre
Autor: | Herrmann, Frédéric |
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Přispěvatelé: | Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Lumière - Lyon 2 (UL2) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2022 |
Předmět: | |
Zdroj: | XVII-XVIII Revue de la Société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles XVII-XVIII Revue de la Société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, 2022, Territoires de diplomatie, 2022 (79), ⟨10.4000/1718.9669⟩ |
ISSN: | 2117-590X |
DOI: | 10.4000/1718.9669⟩ |
Popis: | Cet article entend montrer que si Guillaume d’Orange cherche à réussir son invasion de l’Angleterre, c’est tout autant par une diplomatie publique institutionnalisée à une échelle internationale que par la constitution d’une flotte et d’une armée. L’argument principal qu’elle mobilise est de nier qu’il y eut en 1688 une violation du territoire et de la souveraineté qui s’exerce sur ce territoire, car il faut rallier à la cause orangiste, au-dedans comme au-dehors, toutes les forces vives contre Louis XIV. L’élargissement du processus diplomatique à la sphère publique entraîne néanmoins la formulation d’une souveraineté coordonnée entre Couronne et nation politique, tandis que l’instrumentalisation des conflictualités qui survivent à la révolution se heurte à la possibilité d’une agentivité – à défaut d’être une souveraineté – plébéienne. This paper seeks to demonstrate that the success of William of Orange’s invasion of England was tied to the development of an institutionalised public diplomacy just as much as to the building of a navy and army. Its core message was to deny that 1688 constituted a violation of the territory and of the sovereignty exercised over it, for it was necessary to gather and unite all the available forces against Louis XIV, inside England as well as outside. However, incorporating the public sphere within the diplomatic process led to a definition of sovereignty as being coordinated between the crown and the political nation, whilst the instrumentalising of conflicting oppositions that straddled the revolution itself clashed with the expression of a potential plebeian agency (if not sovereignty). |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |