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L’analyse de la relation entre la formation et l’emploi repose, aux niveaux national et régional, sur des études statistiques et qualitatives. Les premières restent les plus courantes mais les secondes se développent et se diversifient. La photographie peut-elle prendre une place significative dans ce mouvement ? Cette question soulève des points de méthode, tant pour les sciences sociales que pour ses champs d’application. Elle est posée ici à partir d’une expérience de l’Observatoire Régional des Métiers de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui remonte à une douzaine d’années. Il s’agissait de mobiliser des photographies du quotidien du chantier d’installation du tramway de Marseille. Une exposition, un album et des conférences ont permis de montrer le travail, les corps à l’épreuve, la diversité des métiers, des techniques et des organisations. Entre reportage et approche artistique, la photographie donne à voir une réalité guère perceptible à partir des modes de recueil de données habituels. On a national and regional level, the analysis of the relationship between training and employment is based on statistical and qualitative studies. The former remains the most common, but the latter is developing and diversifying. Can photography play a significant role in this movement? This question raises issues concerning the method, both for the social sciences and for its fields of application. This question was raised based on an experience of the Provence-Alpes-Côte d’Azur Regional Observatory of Professions that goes back some twelve years. The idea was to gather photographs of the daily life of the Marseilles tramway installation site. An exhibition, an album and conferences made it possible to show the work, the endurance of the body, the diversity of trades, techniques, and organisations. Somewhere between a news report/narrative and an artistic approach, photography reveals a reality which is hardly perceptible when using the usual methods of data collection. |
