Amazonie, la forêt qui cache la prairie

Autor: Jean-François Tourrand, Laura Angelica Ferreira, René Poccard, Livia Navegantes, Sophie Plassin, Soraya Abreu de Carvalho, Amaury Burlamaqui Bendahan, Vania Vazfr
Přispěvatelé: Systèmes d'élevage méditerranéens et tropicaux (UMR SELMET), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Département Environnements et Sociétés (Cirad-ES), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), EMBRAPA Amazônia Oriental, Federal University of Para - Universidade Federal do Para [Belem - Brésil], Universidade de Brasilia [Brasília] (UnB), Gestion des ressources renouvelables et environnement (UPR GREEN), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Techniques & Culture
Techniques & Culture, Editions de l'EHESS, 2015, pp.146-161. ⟨10.4000/tc.7453⟩
ISSN: 1952-420X
0248-6016
DOI: 10.4000/tc.7453
Popis: International audience; L’Amazonie brésilienne est plus connue pour sa forêt que pour ses prairies. Celles-ci poursuivent pourtant, depuis cinq décennies de colonisation par la patte du bœuf, une expansion sans précédents dans le monde de pâturages cultivés, au détriment de la couverture forestière. Le long de fronts pionniers de déforestation, les éleveurs avancent et occupent les terres jusqu’alors publiques ou indigènes, amorçant l’émergence de nouveaux territoires en herbes. Les auteurs éclairent cette Amazonie des pâturages, méconnue, sous trois angles complémentaires. Ils expliquent en premier l’origine culturelle de l’expansion actuelle des pâturages, en la rattachant à la notion de frontière agricole, propre au Brésil depuis sa découverte par les navigateurs portugais. Le deuxième aspect est relatif aux mécanismes agronomiques qui conditionnent cette production fourragère équatoriale, la rendant à la fois attractive, risquée, changeante. Enfin, le lien aux territoires est explicité, montrant comment autour des pâturages naissant se construisent des territoires en herbes, qui pourront après cette phase initiale de conquête foncière se diversifier et consolider leurs institutions. Une dynamique nouvelle se fait jour actuellement, le pâturage dégradé devenant une réserve de terres arables pour alimenter le monde dans les prochaines décennies, et enrichir les investisseurs qui suivent les pionniers. C’est l’entrée de la chimie dans les pâturages et l’artificialisation des agroécosystèmes. Ainsi l’article s’attache à lire les liens entre évolutions des pâturages et des sociétés, ce point de vue permettant de conclure sur les conditions sociales d’émergence de systèmes d’intensification écologique.
Databáze: OpenAIRE