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Karmelo C. Iribarren (1959) et Roger Wolfe (1962) représentent dans la poésie espagnole une forme de réalisme très contemporain, avec une poésie narrative inspirée par la vie quotidienne dans un cadre plutôt urbain. La forme et la langue sont simples, accessibles, affranchies de la plupart des contraintes formelles, et les poèmes peuvent être brefs, à la limite de l’aphorisme. Loin des codes esthétiques de la poésie traditionnelle, les textes se basent sur un grand nombre de recours que l’on pourrait qualifier d’anti-poétiques : narrativité, oralité voire vulgarité ; humour noir, sarcasme ou ironie ; prosaïsme et ancrage dans une réalité aussi subjective qu’immédiate. Les journaux intimes et les carnets de bord des deux auteurs, ainsi que leur présence médiatique sur internet, reposent sur les mêmes techniques. La réception critique de l’œuvre des deux écrivains est variée et contradictoire, soulignant ainsi la difficulté d’appréhender une poésie contemporaine qui repousse sans complexes les frontières du genre et résiste aux catégories. Karmelo C. Iribarren (1959) and Roger Wolfe (1962) represent in Spanish poetry a very contemporary form of realism, with a narrative poetry inspired by everyday life in a rather urban setting. The form and the language are simple, accessible, freed from most of formal constraints and the poems can be brief, bordering on aphorism. Far from the aesthetic codes of traditional poetry, the texts are based on a large number of skills that could be described as anti-poetic: narrativity, orality or even vulgarity; black humor, sarcasm or irony; prosaism and anchoring in a reality as subjective as immediate. The diaries and logbooks of the two authors, as well as their media presence on the internet, are based on the same techniques. The critical reception of the works of the two writers is varied and contradictory, thus highlighting the difficulty of considering a contemporary poetry which pushes the boundaries of the genre without complexes and resists categories. |