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Dans les histoires de la préscolarisation en France, les références à l’infant school britannique sont récurrentes. Les travaux sur l’histoire de la prise en charge de la petite enfance ont montré la pluralité des propositions qui ont pu nourrir l’élaboration des institutions françaises. Les références à Robert Owen (1771-1858) et son infant school (inaugurée en 1816), en particulier, sont déjà présentes dans les écrits des premiers organisateurs de l’accueil collectif des jeunes enfants en France. Mais les Français qui se sont rendus en Grande-Bretagne pour observer les infant schools au cours de la première moitié du XIXe siècle se sont très majoritairement rendus dans des établissements londoniens. Il convient alors de s’interroger, en confrontant ce que l’on sait de l’infant school écossaise et des projets des premiers organisateurs de l’éducation collective des jeunes enfants en France, sur ce qui a pu passer des valeurs et projets pédagogiques défendus par Owen dans celui des institutions françaises. La dimension proprement pédagogique, encore peu étudiée, nous permet ici d’apporter un éclairage complémentaire aux travaux antérieurs sur la place du modèle britannique dans la construction des salles d’asile françaises. In the histories of pre-schooling in France, references to the British infant school are a common thing. Works on the history of early childhood education have shown the plurality of proposals that might have fed the development of French institutions. References to Robert Owen and his infant school, in particular, are already present in the writings of the first organizers of collective early childhood education in France. But the French who went to Great Britain in order to observe the infant schools visited mostly London establishments. It is then appropriate to ask ourselves, by comparing what we know about Owen's Scottish infant school and the projects of the first organizers of collective education for young children in France, what may have traveled of the values and pedagogical projects defended by Owen into the French institutions. The strictly pedagogical dimension, still only slightly studied, allows us here to shed some complementary light to previous work. |