Do We Think With Our Brains ?
Autor: | Mikael M. Karlsson |
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Rok vydání: | 2010 |
Předmět: |
Philosophy
General Medicine mind-body location brain event process physicalism materialism causality explanation neurophysiology neuroimaging mentality perception thought matérialisme Esprit-corps pensée mentalité neuroimagerie neurophysiologie explication causalité physicalisme processus événement cerveau localisation Humanities |
Zdroj: | Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive. 53:67-94 |
ISSN: | 0769-4113 |
DOI: | 10.3406/intel.2010.1179 |
Popis: | In this paper, the first version of which was written in 1995, for presentation to psychologists, the author considers what we can infer from the observations that have been made possible by dynamic neuroimaging in response to the questions, “ Do we think with our brains ?”, “ Does thinking occur in the brain ?” and “ Is thought nothing more than brain activity ?” By “ thinking”, the author means not only what we commonly mean by thinking, that is, cogitating on one subject or another, but also— and even in particular— perceiving, recalling, problem-solving and having emotional attitudes : “ psychic activities” as he calls them. The author first reflects upon what might be meant by “ thinking with the brain”. Perhaps what is often meant is that we use our brains when we think. The author does not dispute this obvious fact, but points out that we use our brains when we eat or run, and yet we do not say that we eat or run with our brains. The author suggests that what might more properly be meant is that the brain is the organ of thought, or psychic activity, and analyzes the organ of an activity as the proximate agent cause of that activity : when the organ does its job, the activity in question is the immediate result. The author then proceeds to argue that on this account, the brain cannot be said to be the organ of “ cognitively robust” psychic activities, such as perceiving or recollecting. The author’s main argument for this is that if such activities are recognized as cognitively robust, they are understood to consist in causal interactions between the subject and cognizable features of her environment. The brain may be an active participant in such an interaction, but no activity of the brain itself can constitute such an interaction. Thus what we can observe going on within the brain through brainoscopy is not robust psychic activity. There remains the possibility that the brain is the organ of certain less robust psychic activities, such as having subjective experiences of the kind that the author labels “ apparitions”. In response to the question whether thinking goes on the brain, the author argues, first, that the robust psychic activities, being causal interactions between the environment and the subject— no doubt including her brain— it is not possible that these go on within the brain. But the author takes a further step in trying to show the difficulties in maintaining that these activities have any discrete location at all. In support, and perhaps in explanation, of this idea, the author notes that transactions are evidently analyzable as processes, in the sense defined by Fred Dretske : the causation of one event by another. We may be convinced that events have discrete locations in time and space ; but this does not entail that processes do, and the author argues that they do not (although we may attribute “ nebulous” location to them), and that there is no reason to suppose that they should. Unlike events, processes are not straightforwardly observable. Rather, they are relations inferred from, or attributed to, events. Thus, they are not revealed by brainoscopy, and moreover attempting to locate them discretely is misguided. We may ask various interesting questions about location with respect to processes, but the question of just where they are is not one of them. The author reasons further, from these conclusions, that there is no hope of thinking of robust psychic processes as nothing more than brain activity. Once their nature is well construed, their non-locality, non-observability and nonreducibility to brain activity generates no mystery and presents no challenge to physicalism. The author concedes that “ apparitional” activities may be more like events than like processes, and may thus be observable and locatable— perhaps in the brain. But he believes that the obsessive need to locate them is based upon the mistaken idea that anything not so locatable is anathema to physicalism. That, he thinks, proves not to be the case for the more robust psychic activities, but that does not stand in the way of accommodating them within the descriptive and explanatory frameworks that we construct in our efforts to understand the world. Pensons-nous avec nos cerveaux ? Dans cet article, dont la première version fut rédigée en 1995 pour une présentation à l’attention de psychologues, l’auteur évalue ce qu’il est possible d’inférer d’observations rendues possibles par la neuroimagerie lorsqu’il s’agit de répondre aux questions «Pensons-nous avec nos cerveaux ? » , «L’activité de pensée prend-elle place dans le cerveau ? » et «La pensée est-elle quelque chose de plus qu’une activité cérébrale ? » . Par «pensée » , l’auteur ne signifie pas seulement ce que l’on entend traditionnellement, à savoir la cogitation sur un sujet ou un autre, mais aussi – et même en particulier – la perception, le rappel, la résolution de problèmes, et le fait d’avoir des attitudes émotionnelles : comme l’auteur les appelle, des «activités psychiques » . L’auteur réfléchit d’abord sur ce que peut signifier «penser avec le cerveau » . Ce qu’on veut dire par là est peut-être que nous utilisons nos cerveaux lorsque nous pensons. L’auteur ne remet pas en question ce fait évident, mais signale que si nous utilisons nos cerveaux lorsque nous mangeons ou courons, nous ne disons pas pour autant que nous mangeons ou courons avec nos cerveaux. L’auteur suggère que ce qui est signifié de manière plus appropriée par «penser avec le cerveau » est que le cerveau est l’organe de la pensée, ou de l’activité psychique ; il comprend alors l’organe d’une activité comme la cause agentive proximale de cette activité : quand l’organe accomplit son travail, l’activité en question est son résultat immédiat. L’auteur soutient alors que, si l’on suit cette analyse, on ne peut pas dire que le cerveau soit l’organe d’activités psychiques «cognitivement robustes » , comme percevoir ou se rappeler. L’argument principal de l’auteur pour cela est que si de telles activités sont considérées comme cognitivement robustes, c’est parce qu’on doit les comprendre comme consistant en des interactions causales entre le sujet et des caractéristiques de son environnement. Le cerveau peut être un participant actif dans une telle interaction, mais aucune activité du cerveau en tant que tel ne peut constituer une telle interaction. Ainsi, ce qui prend place dans le cerveau et que nous pouvons observer au moyen d’une cérébroscopie n’est pas une activité psychique robuste. La possibilité que le cerveau soit l’organe d’activités psychiques moins robustes, comme avoir des expériences subjectives d’une espèce que l’auteur appelle «apparitions » , demeure néanmoins ouverte. En réponse à la question de savoir si l’activité de pensée prend place dans le cerveau, l’auteur soutient d’abord que comme les activités psychiques robustes sont des interactions causales entre l’environnement et le sujet – le cerveau de ce dernier inclus, sans aucun doute -, il n’est pas possible que ces activités prennent place dans le cerveau. Mais l’auteur va plus loin, en tentant de montrer les difficultés qu’il y a à soutenir que ces activités possèdent tout simplement une localisation discrète. En guise de support, et peut-être d’explication, de cette idée, l’auteur note que les transactions sont évidemment analysables comme des processus, au sens de Fred Dretske : la causation d’un événement par un autre. Nous pouvons être convaincus que les événements ont des localisations discrètes dans le temps et dans l’espace, mais cela n’implique pas que les processus en aient également une, et l’auteur soutient qu’effectivement, ils n’en ont pas (bien que nous puissions leur attribuer une localisation «nébuleuse » ), et qu’il n’y a pas de raison de supposer qu’ils devraient en avoir une. À la différence des événements, les processus ne sont pas directement observables. Il s’agit plutôt de relations inférées à partir de, et attribuées à, des événements. Ils ne sont donc pas révélés par une cérébroscopie, et toute tentative de les localiser s’avère, de plus, fourvoyée. On peut poser une variété de questions intéressantes à propos de la localisation concernant les processus, mais la question de savoir où ces processus se situent n’en fait pas partie. À partir de ces conclusions, l’auteur va plus loin, et soutient que la position selon laquelle les processus psychiques robustes ne sont rien de plus que l’activité du cerveau est sans espoir. Une fois que la nature de ces processus est bien comprise, leur non-localité, leur non-observabilité et leur non-réductibilité à l’activité du cerveau ne génère aucun mystère et ne présente aucun défi pour le physicalisme. L’auteur concède que les activités «apparitionnelles » peuvent être plus vues comme des événements que comme des processus, et peuvent donc être observables et localisables – peut-être dans le cerveau. Mais il croit que le besoin obsessionnel de les localiser est basé sur l’idée erronée que toute chose non localisable est un anathème au physicalisme. Cette localisation, pense-t-il, n’est pas possible pour les activités psychiques plus robustes, mais cela ne va pas à l’encontre du projet de leur faire une place au sein du cadre descriptif et explicatif que nous construisons dans nos efforts pour comprendre le monde. Karlsson Mikael M. Do We Think With Our Brains ?. In: Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive, n°53-54, 2010/1-2. Philosophie, Technologie et Cognition. pp. 67-94. |
Databáze: | OpenAIRE |
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