Un exemple du retour en grâce des miroirs ardents en France au milieu du xviiie siècle : les miroirs de Buffon
Autor: | Lehman, Christine |
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Rok vydání: | 2022 |
Předmět: | |
Zdroj: | Artefact. :123-146 |
ISSN: | 2606-9245 2273-0753 |
DOI: | 10.4000/artefact.13108 |
Popis: | Après les expériences réalisées à la fin du xviie et au début du xviiie siècle, les académiciens semblent avoir oublié l’usage des miroirs ardents. La renaissance de ces miroirs au milieu du xviiie siècle est due aux recherches de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), sur la réflexion de la lumière et à l’élaboration par celui-ci d’un instrument capable de valider l’incendie de la flotte romaine par Archimède à l’aide de miroirs ardents. L’article présente les études préliminaires et le cheminement intellectuel qui conduisent Buffon à la construction de son premier « miroir » composé de glaces étamées orientables et sa présentation lors de l’assemblée publique de l’Académie du 12 avril 1747. Les expériences réalisées au Jardin du roi font rapidement le tour des académies européennes. Elles valident la légende d’Archimède et remettent en cause la dénégation de Descartes. Un second miroir construit sur le même principe permet à Buffon d’établir une échelle de chaleur non arbitraire fondée sur la superposition progressive des images du Soleil. La postérité des « miroirs » de Buffon est assurée à la fois par Guyton de Morveau (1737-1816), qui construit un miroir identique avec les glaces étamées données par Buffon, mais aussi par l’usage de maquettes de ces miroirs dans les cours de physique de la fin du xviiie siècle. After the experiments carried out in the end of the 17th and in the beginning of the 18th centuries, the academicians seemed to have forgotten the use of burning mirrors. The revival of these mirrors in the middle of the 18th century was due to the research of Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), on the reflection of light and to the development of an instrument able to validate Archimedes’ setting fire to the Roman fleet with the help of burning mirrors. This paper presents the preliminary studies and the intellectual path that led Buffon to the construction of his first “mirror” composed of orientable tinned mirrors and its presentation at the public assembly of the Academy on 12 April 1747. The experiments carried out in the Jardin du roi spread around the European academies. They validated Archimedes’ legend and challenged Descartes’ denial. A second mirror built on the same principle allowed Buffon to construct a non-arbitrary heat scale based on the progressive superimposition of the sun’s images. The posterity of Buffon’s “mirrors” was provided by Guyton de Morveau (1737-1816) who built an identical mirror with the tinned glasses Buffon had given him and by the use of models of these mirrors in physics courses at the end of the 18th century. |
Databáze: | OpenAIRE |
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