L’ultime commerce épistolaire d’Ausone et de Paulin de Nole

Autor: Franz Dolveck
Přispěvatelé: Dolveck, Franz, Ecole française de Rome (EFR)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Mélanges de l'Ecole française de Rome-Antiquité
Mélanges de l'Ecole française de Rome-Antiquité, École française de Rome, 2015
ISSN: 0223-5102
1724-2134
Popis: Le dernier échange épistolaire entre Ausone (trois lettres) et Paulin de Nole (deux lettres) est ici examiné sous tous ses aspects, principalement la tradition manuscrite. Cette étude, menée entièrement de première main, permet de refaire et d’approfondir la démonstration de certains éléments, principalement le fait qu’il existe deux recensions de la partie ausonienne de l’échange, et d’envisager plus clairement le contexte général de cette correspondance : de manière quasiment certaine, les lettres en vers, que nous conservons, étaient accompagnées de lettres en prose, qui ont été exclues des « éditions » antiques, ce qui explique certaines allusions de Paulin dont on ne trouve pas la source dans les lettres d’Ausone ; avec un degré de probabilité important mais légèrement moindre, la lettre (en vers) perdue d’Ausone est identifiée à l’Epist. 18 Green. Cela conduit d'autre part à redater plus tardivement la mort d'Ausone (probablement pas avant 397). Les éléments rassemblés contredisent globalement la tendance à interpréter ces lettres comme le reflet d'un conflit entre « paganisme » et christianisme : il s’agit, bien plus vraisemblablement, du témoignage de relations rendues difficiles certes pour des raisons religieuses, mais aussi et surtout à cause d’une série d’incompréhensions causées largement par les aléas inhérents à la matérialité de la correspondance antique. The last exchange of letters between Ausonius (three letters) and Paulinus of Nola (two letters) is in this paper examined from every angle, mainly the manuscript tradition. This study, based only on first-hand material, allows to make again and to fathom the demonstration of certain elements, mainly the fact that the Ausonian side of the exchange exists in two distinct recensions. It allows as well to perceive more clearly the general context of this correspondence: it is almost sure that the verse letters, which we do have, came with prose letters, which were excluded for the antic ‘editions’ ; this explains some allusions in Paulinus’ letters whose source we cannot find in Ausonius’ letters. With a high degree of probability, if lightly smaller, the lost (verse) letter of Ausonius is identified with Epist. 18 Green. This leads, on the other hand, to date later the death of Ausonius (probably not before 397). The elements here gathered generally contradict the tendency to interpret these letters as the reflect of a conflict between ‘paganism’ and Christianity: it is much more likely the witness of relations made more strained for reasons admittedly religious, but mostly because of a series of miscomprehensions caused by the material reality of epistolary exchange in Antiquity.
Databáze: OpenAIRE