Přispěvatelé: |
Monia Abdallah, Jaynie Anderson, Roberta Bonetti, Teresa Castro, Michèle Coquet, Philippe Cordez, Ralph Dekoninck, Philippe Descola, Georges Didi-Huberman, Sabine du Crest, Patricia Falguières, Laura Foulquier, David Freedberg, Yves Gagneux, Thomas Golsenne, Martial Guédron, Dominique Jarrassé, Olivia Kindl, Peter Krieger, Rémi Labrusse, Pierre Lemonnier, Claire Le Thomas, Maureen Murphy, Cécile Pelaudeix, Christine Peltre, Morgan Perkins, Ruth B. Phillips, Valentine A. Plisnier, Roland Recht, Anne-Solène Rolland, Raphaël Rousseleau, Sally Price, Chiara Savettieri, Jean-Claude Schmitt, Alain Schnapp, John E. Stanton, Sophie Triquet, Jean-Philippe Uzel et Guillermo Wilde, Bonetti, Roberta |
Popis: |
Constituant un leitmotiv de l’art contemporain africain, les « Abebuu adekai », terme qui signifie littéralement « récepteur de proverbes », sont connus dans le monde entier sous l’appellation de cercueils fantaisie. Devenus très prisés à l’étranger, où ils sont présentés dans des expositions internationales comme des œuvres relevant du ready-made, ces artefacts ont suscité un grand intérêt médiatique. La vie de ces objets nous rappelle le procédé par lequel des objets passent d’un régime de valeur à un autre. Cela renvoie également à l’effet d’écho que produit ce transfert sur l’utilisation des cercueils de fantaisie chez les Ga, tout en démontrant les limites de la biographie des choses (Appadurai, Kopytoff, 1986). En mettant l’accent sur les pratiques de production, il est possible d’examiner des méthodes de création et de distribution de l’image chez les Ga. On ne se focalise non pas sur l’objet/artefact mais sur l’objet/image, ce qui attribue plus d’importance à des éléments de vision, de prestige, de mémoire et d’action. Ainsi, le produit final apparait comme le résultat d’une collaboration entre l’Adeka et les consommateurs (Baxandall, 1972). Abebuu adekai – literally, “receptacles of proverbs” are known worldwide as fantasy coffins – constitute a widespread leitmotif in contemporary African art. These artefacts have rapidly achieved popularity abroad by being presented as ready-made artworks in international exhibitions, and have consequently caught the interest of the mass media. The life of the object calls to mind the processes of translation, whereby objects move from one “regime of value” to another. It also calls to mind the echo effects that such movements bear on the use of fantasy coffins among the Ga people, and at the same time it reveals the limits of a biography of things (Appadurai, Kopytoff, 1986). The emphasis placed on observing the practices of production has made it possible to examine the methods in which the image is created and disseminated among the Ga people. Thus, the focus has been shifted from the object/artefact to the object/image, and more significance has been given to elements such as vision, prestige, memory, and action. In this way, the final product emerges as a joint process carried out by the adeka and its consumers (Baxandall, 1972). Nous tenons a remercier Fanny Wonu Veys et Carine Ayélé Durand pour leurs commentaires et suggestions. |