L’Union indienne, l’état, les écoles et les communautés
Autor: | Djallal Gérard Heuzé |
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Rok vydání: | 2005 |
Předmět: | |
Zdroj: | Journal des anthropologues. :213-247 |
ISSN: | 2114-2203 1156-0428 |
DOI: | 10.4000/jda.1594 |
Popis: | L’Union indienne est le plus grand ensemble sociopolitique se réclamant d’une forme de laïcité. Il est difficile de comprendre les pratiques indiennes sans les replacer dans les contextes historique et anthropologique de leur genèse, entamée à la fin du XIXe siècle dans un contexte colonial. Depuis l’indépendance, la scène est dominée par les relations entre majorité hindoue et minorités, par l’antagonisme hindous‑musulmans et par les politiques de quotas. Dans l’éducation, la laïcité indienne s’incarne d’abord dans le contrôle des écoles d’élites par les chrétiens, ce qui introduit des contradictions fondatrices du compromis laïcisant. Le mouvement dalit, pratique communautaire d’émancipation centrée sur l’école, met en scène un autre niveau de contradictions et de complexité. La manière dont le mouvement nationaliste hindou s’est focalisé sur les perspectives éducatives montre qu’aucune partie de la société n’échappe à des perspectives communautaires ou religieuses dans le champ scolaire. Dans un contexte tendu l’ambiguïté des pratiques laïques indiennes incarne à la fois des blocages et des possibles. The Indian Union is the largest socio-political organisation openly committed to some kind of secularism. It is difficult to understand Indian practices without placing them in the historical and anthropological contexts within which they first emerged, beginning at the end of the 19th century in a colonial context. Since Independence, the field has been dominated by relations between the Hindu majority and minorities, by antagonism between Hindus and Muslims and by quota policies. As far as education is concerned, Indian secularism manifests itself primarily in the control of elite schools by Christians, introducing fundamental contradictions of the secularising compromise. The Dalit movement, a community-based practice of emancipation centred on the school, presents another level of contradictions and complexity. The manner in which the Hindu nationalist movement has focused on educational perspectives show that no part of the society escapes from community or religious perspectives in the area of schooling. In a context characterised by tension, the ambiguity of Indian secular practices presents both obstacles and possibilities. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |