Les Mofus et leurs insectes
Autor: | Christian Seignobos, Jean-Philippe Deguine, Henri-Pierre Aberlenc |
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Rok vydání: | 1996 |
Předmět: |
Pharmacology
Cameroun Termitidae ethnoentomologie Mofu monts Mandara Formicidae Mount Mandara ethnoentomology Cameroon Sociologie rurale Consommation alimentaire Insecte utile H10 - Ravageurs des plantes Anthropologie sociale Maladie de l'homme E50 - Sociologie rurale Groupe éthnique Insecte nuisible |
Zdroj: | Journal d'Agriculture Traditionnelle et de Botanique Appliquée |
ISSN: | 0183-5173 |
DOI: | 10.3406/jatba.1996.3745 |
Popis: | The Mofu of Northern Cameroon used to share almost every aspect of their daily lives with insects. Insects were used in foods and folk medicines. They played an important agronomic role, were perceived as omens, and were even treated as pets. The Mofu are, cereal growing moutain dwellers and they value millet to the point of treating it as a veritable religion. As a result, beneficial insects are classified separately from damaging insects and pests. The first encourage millet production, from sowing through threshing and storage in grain silos. The second group is combated using ritual practices rather than trough the use of traditional phytosanitary formulas. The use of the Dorylus and to decontaminate houses suggests a certain knowledge of insect ethology. The Dorylus can be seen as the key to an anthropized reference chart of the insect world or at least as a deliberate attempt to project the structure and behavioural patterns of Mofu society. Today, the Mofu have descendes from the foothills and can even be seen working in the citionship with inies. As a result, they are gradually losing their intimate relationship with insects. Les Mofu du Nord-Cameroun vivent, ou plutôt vivaient, avec les insectes. Ces derniers sont impliqués dans tous les aspects de leur vie : ils entrent dans l'alimentation et la pharmacopée, viennent en appui agronomique, servent d'augures et même d'insectes de compagnie. Les Mofu, céréaliculteurs de montagne, ont valorisé le mil au point d'en faire l'objet d'une véritable religion. Ils opposent un registre d'insectes bénéfiques pour le mil à ceux qui sont maléfiques et aux ravageurs. Les premiers aident le mil, des semailles au battage et jusque dans les silos. La lutte contre les seconds passe plus par des pratiques rituelles que par l'application de recettes phytosanitaires traditionnelles. L'assainissement des habitations à l'aide d'un Dorylus dénote une connaissance précise de l'éthologie des insectes. Ce même Dorylus livre, sinon la clé d'une grille classificatoire anthropisée du monde des insectes, du moins illustre-t-il une volonté d'y projeter la structure et les comportements de la société mofu. Aujourd'hui, les Mofu descendent sur les piémonts et vont travailler dans les villes, ainsi perdent-ils progressivement l'intimité qu'ils entretenaient avec leurs insectes. Seignobos Christian, Deguine Jean-Philippe, Aberlenc Henri-Pierre. Les Mofus et leurs insectes. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 38ᵉ année, bulletin n°2,1996. "Ethnozoologie" pp. 125-187. |
Databáze: | OpenAIRE |
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