L’« éco-logis » politique : un dépaysement critique de l’habitat durable en Europe
Autor: | Sophie Némoz |
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Rok vydání: | 2016 |
Předmět: |
gouvernementalité
0211 other engineering and technologies 0507 social and economic geography comparaison internationale 02 engineering and technology emprise technicienne hábitat sostenible governmentality lcsh:Social Sciences collectivités locales critique cadre normatif participation santé environnementale lcsh:Social sciences (General) europeanisation européanisation 05 social sciences projet urbain international comparison reflexivity 021107 urban & regional planning General Medicine sustainable housing crítica lcsh:H habitat durable éco-labellisation comparación internacional lcsh:H1-99 réflexivité institutionnalisation usages gubernamentalidad europeización reflexión 050703 geography |
Zdroj: | Sciences de la Société, Vol 98, Pp 30-43 (2017) |
ISSN: | 2275-2145 1168-1446 |
DOI: | 10.4000/sds.4682 |
Popis: | Cet article retrace les processus d’institutionnalisation de l’habitat durable dans trois pays européens : la France, la Finlande et l’Espagne. En prenant appui sur un travail de thèse (Némoz, 2009), il s’agit d’engager une réflexion sur la définition politique de la « durabilité » dans le secteur résidentiel et sur la portée critique de son approche comparative dans l’espace et dans le temps. L’objectif est d’expliciter et de mettre en débat la part de normativité que l’habitat durable exerce sur les politiques publiques en Europe. Les hypothèses d’un outil de gouvernementalisation et d’une capacité de distanciation cognitive sont approfondies, en revenant tant sur les méthodes que sur les résultats. Contre la vision simpliste d’un changement global de culture, l’européanisation de l’habitat durable est analysée comme la construction multi-échelle et muticulturelle d’un « format » : l’« éco-logis ». La légitimation de cette catégorie spatiale s’avère être dominée par un registre managérial et technologique. Celui-ci tend à réduire la transformation résidentielle à des exigences écologiques et économiques, sans ouvrir de discussion sur le fonctionnement des relations de pouvoir et des rapports sociaux. L’approche comparative se révèle être un ressort de la réflexion critique en ce qu’elle la délocalise. Elle instruit l’« éco-logis » d’une portée plus large, en éclairant plusieurs facettes que le regard doit parcourir s’il veut saisir la morphologie du pouvoir sur nos modes d’habiter avec la nature. This article looks at the institutionalization process of sustainable housing in three European countries: France, Finland and Spain. Building on a thesis (Némoz, 2009), the analysis entails further reflection on the political definition of « sustainability » in the residential sector and further discussion on the critical scope of comparative approach in space and time. The objective is to make explicit and to pave the way for debate about the normative dimension of sustainable housing and its impacts on public policy in Europe. The assumptions of a tool for supporting governments and the cognitive distance taken are examined in relation to the methodologies used and their results. Far from the simplistic vision of a global change of culture, the Europeanisation of sustainable housing is analysed as a multiscale and multicultural construction of a « format »: the « eco-housing ». The legitimacy of this spatial category has proven to be dominated by a managerial and technological register. It tends to reduce the residential transformation from ecological and economic requirements without opening the discussion on the functioning of power relations. The comparative approach proves to be a driving force that relocates the critical reflection. It examines the « eco-housing » in a broader scope which highlights several facets that give new insights into the morphology of power over our ways of living with nature. Este artículo describe los procesos de institucionalización del hábitat sostenible en tres países europeos: Francia, Finlandia y Espaňa. Basada en una tesis (Némoz, 2009), se trata de empreder una reflexión sobre la definición politíca de la « sostenibilidad » en el sector residential y sobre el alcance crítico de su enfoque comparativo en el espacio y en el tiempo. El objetivo es aclarar y presentar a un debate abierto la normatividad del hábitat sostenible ejercida en las políticas públicas en Europa. Las hipótesis relativas a una herramienta de gubernamentalisación y a une capacidad de distanciamiento cognitivo se examinan a través los métodos y los resultados. Contra la visión simplista de un cambio global de cultura, la europeización del hábitat sostenible se está analizando como una construcción multicultural a escalas múltiples de un « formato »: el « eco-alojamiento ». La legitimación de esta catgoría espacial parece estar dominada por un registro empresarial y technológico. Éste tiende a reducir la transformación residencial a las exigencias ecológicas y económicas sin abrir la discusión sobre el funcionamiento de las relaciones de poder. El enfoque comparativo está demonstrando ser un elemento fundamental que se deslocaliza la reflexión crítica. Se ha instruido el « eco-alojamiento » con un alcance más amplio que presenta varias facetas y que da a ver la morfoloría del poder en nosotros modos de vivir con la naturaleza. |
Databáze: | OpenAIRE |
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