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Cet article se propose de reconstruire la vie et la pensée d’Alina d’Eldir (vers 1762-1851), prétendue princesse indienne et magnétiseuse célèbre à Paris au milieu du xixe siècle. La notoriété d’Eldir a été favorisée par son amitié avec un certain nombre d’hommes cultivés, tels que le marquis Agricol-Joseph Fortia d’Urban (1756-1843) et Jean-Baptiste-Modeste Gence (1755-1840), qui fondèrent un groupe nommé Cercle de la noble Porte de l’Élysée d’Eldir et, dès 1835, Ordre moral asiatique universel. En outre, l’article s’interroge sur l’ouverture de l’Ordre moral asiatique universel aux pratiques magnétiques exercées par sa maîtresse, présentées dans l’ouvrage La Vérité du magnétisme prouvée par des faits (1829). En analysant les comptes-rendus des guérisons magnétiques effectuées par d’Eldir, l’essai met en évidence la composition de sa clientèle, les pratiques qu’elle utilisait et les modifications que le sexe du guérisseur pouvait apporter aux relations entre magnétiseur et magnétisé. This article aims to reconstruct the life and thought of Alina d’Eldir (c. 1762-1851), an alleged Indian princess and celebrated magnetiser in Paris during the mid-nineteenth century. D’Eldir’s notoriety was fostered by her friendship with several educated men, such as the Marquis Agricol-Joseph Fortia d’Urban (1756-1843) and Jean-Baptiste-Modeste Gence (1755-1840), who founded a group named Cercle de la noble Porte de l’Élysée d’Eldir and, from 1835, Ordre moral asiatique universel. Furthermore, the article questions the opening of the Ordre moral asiatique universel to the practice of animal magnetism exercised by its mistress, presented in the book La Vérité du magnétisme prouvée par des faits (1829). By analysing the accounts of mesmeric healings performed by d’Eldir, the essay highlights the composition of her clientele, the practices she used, and the modifications that the gender of the healer could bring to the relationship between magnetiser and magnetised person. |