Ralph Eugene Meatyard : un silencieux passage de seuil
Autor: | Victor, Jean-Marc |
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Přispěvatelé: | Victor, Jean-Marc |
Rok vydání: | 2023 |
Předmět: | |
Zdroj: | Etudes de stylistique anglaise. |
ISSN: | 2650-2623 2116-1747 |
DOI: | 10.4000/esa.5429 |
Popis: | Cet article prend pour point de départ la notion de « dénivelée », introduite par Hubert Damisch, selon laquelle l’apparition de la photographie en tant que mode de représentation mécanisé et chimique du réel a introduit, dans le champ des pratiques artistiques, une différence de niveau, une rupture, autant dire une faille, en ce qu’elle est le premier des arts capable de garder trace de ce qui a été dans l’instant même où cela est advenu.Dans quelle mesure cette notion peut-elle éclairer l’analyse de l’œuvre du photographe américain Ralph Eugene Meatyard (1925-1972), adepte de l’expérimentation formelle et de la mise en scène ? L’étude porte plus précisément sur sa manière de représenter le cri muet dans ses photographies, ainsi que sur deux séries plus abstraites intitulées Light on Water et Zen Twigs. Toutes ces images donnent à voir une faille entre ce qu’est capable (ou non) de figurer la photographie (un son ? un texte ?) et la référence implicite à d’autres modalités d’inscription (peinture, littérature), en même temps qu’elles invitent à une réflexion sur ce que peut ou veut saisir le medium photographique. This article stems from which contends that photography, as a chemical and mechanized way of representing the real, has introduced within artistic practices a difference in level, a break, in other words a fault line, as it is the first art that can keep a trace of what has been the very moment it appears.To what extent can this concept help us analyze the work of US photographer Ralph Eugene Meatyard (1925-1972), an adept of formal experiments and staged photography? This study focuses more specifically on the way he represents silent screams in his pictures, as well as on two more abstract series named Light on Water and Zen Twigs. All of these pictures exhibit a fault line separating what photography can (or cannot) depict (a sound? a text?) from the implicit reference to other modes of inscription (painting, literature) while questioning what the photographic medium is able or willing to capture. |
Databáze: | OpenAIRE |
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