Épanchement aérien thoracique, une complication rare au cours du COVID-19
Autor: | A. Ayachi, S. Derbal, S. Farhati, Meya Abdallah, Y. Cherif, M. Mama, N. E. H. Sreiri, F. Ben Dahmen |
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Jazyk: | angličtina |
Rok vydání: | 2021 |
Předmět: | |
Zdroj: | La Revue De Medecine Interne |
ISSN: | 1768-3122 0248-8663 |
Popis: | Introduction Le pneumomédiastin spontanée (PMS) a été décrit durant la pandémie liée au coronavirus de 2002. Néanmoins, il a été rarement rapporté au cours du COVID-19 de même pour le pneumothorax (PNO). Ce sont des complications exceptionnelles. Nous rapportons trois observations de PNO associé ou non à un PMS chez des patients admis pour une pneumopathie COVID-19. Observation Observation 1 : Il s’agit d’un patient âgé de 76 ans, diabétique, hypertendu et tabagique. Le patient a été initialement admis pour la prise en charge d’une pneumopathie à SARS-COV2 hypoxémiante dans sa forme modérée diagnostiqué devant une toux sèche une dyspnée et un test RT-PCR au SARS-COV2 positif. Il a été mis sous oxygénothérapie (4l/min), dexaméthasone et anticoagulation préventive. Le patient a présenté à j-2 de la prise en charge un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) sévère. Le scanner thoracique a objectivé un PMS, un PNO antérieure droit et un aspect compatible avec une pneumopathie à SARS-Cov2 avec une atteinte à 30 %-50. L’évolution était relativement favorable, spontanément sous oxygénothérapie, avec régression totale du PMS et quasi-totale du PNO et apparition de lésions séquellaires de fibrose au scanner thoracique de contrôle. Le patient a été mis sous oxygénothérapie au long court à domicile (1L/min) à j-30 de la prise en charge après plusieurs tentatives de sevrage de l’oxygénothérapie. Observation 2 : Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans diabétique, hypertendue et non tabagique. Il a été admis pour la prise en charge d’une pneumopathie à SARS-COV2 dans sa forme modéré. Il a été mis sous oxygénothérapie (5l/min), anticoagulation préventive, glucocorticoïde et antibiothérapie. À j-4 de l’hospitalisation le patient a rapidement présenté un SDRA sévère avec l’apparition d’un emphysème sous-cutanée du tronc et du visage. Il a bénéficié d’une oxygénothérapie par masque à haute concentration. Le scanner thoracique était compatible avec une pneumopathie à SARS-Cov 2 avec une atteinte de 30 %. Il a par ailleurs objectivé alors un PMS de grande abondance, un PNO partiel à droite et de faible abondance à gauche, un emphysème sous-cutané de grande abondance à l’étage thoracique et cervical et un poumon emphysémateux. Le patient a bénéficié d’un drainage thoracique sans amélioration clinique malgré la régression quasi totale du PNO et partielle du PMS mais une progression de l’atteinte parenchymateuse. Il a été transféré en réanimation et mis sous ventilation mécanique. Le patient était décédé d’un arrêt cardio-respiratoire. Observation 3 : Il s’agit du patient âgé de 60 ans sans antécédents pathologiques et non tabagique. Il a été admis pour la prise en charge d’une pneumopathie à SARS-Cov2 dans sa forme modéré. Le patient a été mis sous oxygénothérapie (4l/min), dexaméthasone et anticoagulation préventive. Rapidement, le soir même, le patient a présenté un SDRA sévère. L’angioscanner thoracique a montré un aspect de pneumopathie à SARS-Cov2 avec une atteinte de 25 %-50 % associé à un PNO droit de grande abondance complet compressif. Le patient a bénéficié d’un drainage thoracique en urgence. L’évolution était initialement favorable avec sevrage rapide en oxygénothérapie, une ablation du drain thoracique à j-7 et une régression du PNO. Le patient a présenté 48 h après une récidive du PNO. C’était une indication à la reprise du drainage thoracique et un traitement chirurgical pour une symphyse pleurale. L’intervention a été malheureusement refusée par le patient qui a quitté l’hôpital contre l’avis médical de ces médecins. Observation 4 : Il s’agit d’un patient âgé de 56 ans non tabagique et suivis pour une bronchopathie chronique obstructive. Il a été hospitalisé pour la prise en charge d’une pneumopathie à SARS-Cov2 dans sa forme modérée. À la biologie, il avait une lymphopénie, une cholestase, une cytolyse, un syndrome inflammatoire biologique et des D-dimères élevées à 1980 ng/ml. L’angioscanner thoracique a montré un aspect compatible avec une pneumopathie à SARS-Cov2 avec une atteinte à 50 %-75 % associée à un PNO postérieur de faible abondance. Il a été mis sous oxygénothérapie (4l/min), dexaméthasone et anticoagulation préventive avec une bonne évolution clinico-biologique et sevrage de l’oxygénothérapie après 4 jours de sa prise en charge. Conclusion Le PMS et le pneumothorax sont des complications redoutables de la pneumopathie. L’atteinte interstitielle, le recours à la corticothérapie, la présence de lésions pulmonaires sous-jacente et l’oxygénothérapie à haut débit seraient des facteurs de risque. D’autres études sont nécessaires pour cerner les facteurs prédisposant. |
Databáze: | OpenAIRE |
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