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Cet article propose dans un premier temps l’étude des différents usages de la danse dans le théâtre de Shakespeare (de sa représentation sur scène à sa valeur symbolique) puis une lecture de la scène finale (V.ii) de Love’s Labour’s Lost à travers le prisme de la danse. Si aucune chorégraphie n’est exécutée sur le plateau dans cette comédie, de nombreuses références explicites et implicites à l’art de Terpsichore traversent le texte. Ainsi, le but de cet article est de reconsidérer la dernière scène de la pièce à la lumière du masque, divertissement de cour dont la structure fournit un cadre diégétique à cette scène de dénouement. Alors que Shakespeare a pris soin d’aborder l’art chorégraphique uniquement par le langage dans Love’s Labour’s Lost, il convient également de s’interroger sur l’absence de danse en conclusion de la pièce, « épilogue chorégraphique » symbolique et commun à un certain nombre de comédies, mais dont celle-ci est privée. This article is first a study of the various uses of the dance in Shakespeare’s drama (from its representation on stage to its symbolic value) before reading the last scene of Love’s Labour’s Lost (V.ii) through the prism of the dance. Even though no form of dancing is actually performed on stage in Love’s Labour’s Lost, the art of Terpsichore is referred to on several occasions through numerous explicit or implicit references in the text. So, this article aims at reconsidering the last scene in the play in the perspective of the masque, a court entertainment whose structure serves as a diegetic frame to the winding up of the play. Even though Shakespeare only tackles choreography through language in Love’s Labour’s Lost, it is intriguing to find no dance, no choreographic epilogue as a conclusion to the play while this symbolic moment is common to many other comedies except in this particular one. |