Popis: |
La détention préventive comme « mesure exceptionnelle », est dûment ordonnée par les textes procéduraux et pénaux, toutefois dans sa version abusive, suivant la littérature en la matière et d’après le vécu, on peut oser se dire qu’il s’agit d’un sujet récurrent, épineux, voire même obsédant, porté sur une mesure qui provoque, dans le cas d’arbitraire, un malaisément réel et une véritable souffrance à l’égard des personnes qui ne sont pas seulement réputées délinquantes, mais qui peuvent être innocentes, une mesure assommante sans qu’une éventuelle réparation, dans leurs réputations, dans leurs moyens d’existence et leurs personnes. Devant une telle situation, il nous semblelégitime d’évoquer les contours juridiques de ce procédé vu à son rattachement intrinsèque au principe de la présomption d’innocence et son incidence funeste à l’égard des individus ayant fait l’objet, sachant qu’il s’agit d’une équation juridique inextricable ayant suscité autant de reproches et fait couler beaucoup d'encre autour des critiques issues de divers angles de vision, notamment en cas d’une potentielle absence de la réparation des préjudices matériels et moraux subis par les ex-détenus. Agissant dans le cadre de sauvegarde de l’ordre public et/ou au profit des victimes des actes préjudiciables, la société est en plein droit à la dissuasion. Or, qu’en est-il devant la justification d’une éventuelle violation des droits des individus ayant subi cette mesure alors que in fine ont été irréfragablement jugés innocents ? Examinant le traitement de cette procédure, qui sera aux dépens du budget de l’Etat, sachant que l’expansion de sa pratique signifie l’élévation des potentialités d’indemnisation, nécessite ainsi sa rationalisation en s’orientant davantage vers les peines alternatives prescrites. |