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L’histoire de la transmission des savoirs techniques a largement bénéficié de la mise en cause du modèle diffusionniste qui sous-tendait la notion de transfert technique. Dans cette perspective, les questionnements de méthode ont été déterminants, notamment l’identification du rôle des intermédiaires, individus, groupes, réseaux, essentiels sur le long terme tant que les connaissances restent peu codifiées. L’analyse critique des récits tendant à magnifier le rôle de certains passeurs ou à assigner des compétences techniques à un groupe, qui plus est à une minorité, a été au cœur de la journée d’étude organisée sur le thème « Minorités et circulations techniques ». Les contributeurs, par des études de cas précises, révèlent d’une part l’existence de processus de transmission diffus, dont les acteurs furent souvent modestes ou anonymes et les mobiles complexes à démêler, et proposent d’autre part des pistes de réflexion pour comprendre la place des savoirs techniques dans l’élaboration des constructions identitaires. The history of the dissemination of technology has recently benefited from the revision of the diffusionist model underlying the notion of transfer. This approach has raised numerous issues, particularly about the part played by intermediaries, individuals, groups, networks, who were crucial as long as knowledge was hardly codified. The aim of the workshop “Minorities and technological disseminations” was to question the mythical narratives enhancing the part of some individuals or attributing some technical skills to groups, and even more to minorities. The contributors, focusing on detailed case studies, describe diffuse processes of transmission, whose actors were modest or anonymous and whose motivations were difficult to unwind. By reassessing the patterns of skilled migrations, the authors propose a critical analysis of the alleged role of technology in the construction of social identities. |