Syndrome de Guillain-Barré post-COVID-19 traité par échanges plasmatiques

Autor: Ikram Ben Amor, Ameni Khemekhem, Hela Menif, Yosra Jaoua, Nour Louati, Ilhem Yangui, Ikram Damak, Leila Bouoni
Jazyk: angličtina
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Transfusion Clinique et Biologique
ISSN: 1953-8022
1246-7820
Popis: Dans le syndrome de Guillain-Barré (SGB) dû à la COVID-19, peu de cas traités par échanges plasmatiques (EP) ont été rapportés. Nous décrivons les particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives d’un patient atteint de SGB traité par EP. Homme de 55 ans aux antécédents de RCH sous anti-inflammatoires. À j15 post-COVID-19 paucisymptomatique (sérologie et TDM thoracique positives, PCR négative), il a été admis pour une paralysie ascendante des membres suivie de troubles à la déglutition. L’EMG a montré une polyradiculonévrite aiguë axonale et le LCR une dissociation albuminocytologique. Douze jours après, il a bénéficié de 4 échanges de 1,5 masse plasmatique par technique de filtration (Prismaflex) tous les 2 jours via un cathéter central (volume moyen substitué : 3875 mL ; extrêmes : 3500–4000 mL ; 1/3 sérum phy et 2/3 albumine ; anticoagulation par héparine et substitution par Ca++). Un arrêt de l’évolution de la maladie avec gain de la force musculaire des membres supérieurs puis des membres inférieurs et enfin régression des troubles de la déglutition ont été respectivement observés après le 2, 3 et 4e EP. Une hypokaliémie au 2e EP a été résolutive sous KCL. À 6 semaines, la marche sans assistance extérieure était possible. La littérature a rapporté une prédominance du SGB en post-COVID (possible en para-COVID et dans les formes paucisymptomatiques), chez le sexe masculin après 50 ans et dans sa forme démyélinisante. Les IGIV ont été préférées devant le risque contagieux. En post-COVID-19, l’EP reste une alternative plus accessible par son coût et possiblement efficace même dans les formes axonales dans le traitement du SGB dans notre pays.
Databáze: OpenAIRE