Rebel with the Wrong Cause. Albert Ayler and the Meaning of Free Jazz in France (1959-1971)

Autor: Jedediah Sklower
Přispěvatelé: Institut de Recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique (Irmeccen), CIM - Communication, Information, Médias - EA 1484 (CIM), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-LABEX ICCA, Université Paris 13 (UP13)-Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Paris (UP)-Université Sorbonne Paris Nord-Université Paris 13 (UP13)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Paris (UP)-Université Sorbonne Paris Nord
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2011
Předmět:
Zdroj: Volume ! La revue des musiques populaires
Volume ! La revue des musiques populaires, Editions Mélanie Seteun 2008, 6 (1&2), pp.193-219. ⟨10.4000/volume.334⟩
ISSN: 1634-5495
1950-568X
DOI: 10.4000/volume.334⟩
Popis: International audience; Un stéréotype coriace imprègne les imaginaires du monde du jazz en France : pendant la période « free », le militantisme politique aurait éclipsé l'esthétique. Cette identification partielle d'une musique pourtant bigarrée fut le produit d'une « collaboration polémique » entre partisans et détracteurs de ce phénomène. L'exemple des interprétations de l'oeuvre du saxophoniste Albert Ayler illustre parfaitement les enjeux de cette nouvelle « bataille du jazz ». L'ancienne génération voyait en lui un nihiliste infantile, dont la médiocrité était absoute par l'idéologie. La critique structuraliste de gauche en fit un avatar du prolétaire révolutionnaire, dont la musique, en « déconstruisant » les conventions du jazz antérieur, devenait subversion des valeurs bourgeoises. En localisant ainsi exclusivement l'origine du « free jazz » du côté des rapports de force entre classes et cultures anta-gonistes, elle détermina les significations qui devaient en découler nécessairement, sans égards pour les intentions explicites des musiciens ou d'autres possibilités d'appropriation. Faire la critique de telles normes, c'est restituer la multiplicité du signe musical et des pratiques d'écoute possibles. Mots-clés : free jazz-critique-structuralisme-signification-autorité-discours-norme Rebel with the wrong cause par Jedediah Sklower * Daniel Caux est décédé samedi 12 juillet 2008. Son rôle dans la diffusion, parmi d'autres, des musiques « free » à partir de la fin des années 1960 en France fut remarquable. Cet article, qui lui doit beaucoup par ses thèmes et ses sources, lui est dédié.
Databáze: OpenAIRE