Popis: |
La resistance aux antipaludeens et la persistance de l’endemie palustre constituent un probleme majeur de sante publique en Afrique. Outre la production des radicaux libres, l’infection palustre s’accompagne d’une depression generale des antioxydants totaux plasmatiques pouvant contribuer a la morbidite et mortalite dues a la malaria. Ce travail a consiste a etudier l’Enantia olivacea, une espece vegetale consommee par les bonobos, Pan paniscus. Le screening chimique de l’extrait ethanolique (80 %) a ete effectue. Nous avons realise des mesures semi-quantitatives de l’activite antioxydante par le radical 1,1-diphenyl-2-picrylhydrazyle (DPPH) d’une solution methanolique a 2 % (m/v) sur chromatographie en couche mince (CCM), et a 0,004 % une mesure quantitative sur microplaque. L’activite antiplasmodiale in vitro a ete realisee sur une souche clinique de Plasmodium falciparum. Les resultats obtenus ont montre la presence des flavonoides, des leucoanthocyanes, des tanins galliques, des alcaloides et des coumarines. L’analyse de l’activite antioxydante sur CCM a revele les composes actifs aux Rf 1 et 0,67 et la concentration inhibitrice de 50 % (CI50) determinee etait de 21,3 ± 6,89 μg/ml face aux molecules de references utilisees dans notre test qui etaient l’acide ascorbique et la quercetine dont les CI50 etaient respectivement de 2,13 ± 0,21 et de 0,69 ± 0,02μg/ml. L’activite antiplasmodiale in vitro de l’extrait a donne une CI50 de 0,002 ± 0,0007 μg/ml relativement identique a la quinine. Il est donc possible que les bonobos se nourrissent de cette plante pour se faire guerir de la malaria. Ce travail montre une piste pour trouver de nouvelles molecules face a cette emergence de resistance du P. falciparum aux antipaludeens existants. |