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Cette étude porte sur la collaboration entre l’ornemaniste-théoricien Adalbert de Beaumont et le céramiste Eugène Collinot, qui fondent une faïencerie en 1863. Les deux hommes transmettent leurs connaissances selon des projets qui correspondent à leur sensibilité et à leurs compétences techniques en s’adressant à des publics variés. Beaumont redéfinit les fonctionnalités de l’ornement et du dessin selon un schème social issu de ses théories sur les arts décoratifs. La souscription de son recueil d’ornements par l’État lui permet de transmettre ses modèles à plusieurs écoles d’art industriel de province. Collinot se concentre quant à lui sur la formation locale de jeunes apprentis orphelins ou indigents qu’il initie au dessin sur support céramique au sein de son « école d’apprentissage mutuel de l’enfance pour la céramique », créée en 1867. Cet article met ainsi l’accent sur les enjeux sociaux de leurs projets qui s’inscrivent dans un contexte de revivification de l’art industriel français. This study focuses on the collaboration between the decorator-theorist Adalbert de Beaumont and the ceramist Eugene Collinot who founded an earthenware factory in 1863. The two men transmitted their knowledge according to their projects that matched their sensitivity and their technical skills while being addressed to a variety of audiences. Beaumont redefined the functionality of the ornament and the drawing according to a social scheme resulting from his theories on decorative arts. The subscription of its pattern book by the state allowed it to transmit its models in several industrial art schools of province. Collinot focused on the local training of young orphan or poor apprentices whom he initiated with the drawing on ceramic support within its “School of mutual training of childhood for ceramics”, created in 1867. So, this article stresses the social issues in their projects that fit within the context of the revival of French industrial art. |