La préservation de la nature est-elle (néo)coloniale ? L’invention des parcs nationaux en Afrique
Autor: | Guillaume Blanc |
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Přispěvatelé: | Tempora ( EA 7468), Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES) |
Rok vydání: | 2021 |
Předmět: | |
Zdroj: | La revue internationale et stratégique La revue internationale et stratégique, Paris : A. Colin : Institut des relations internationales et stratégiques, 2021, 124 (4), pp.17-27. ⟨10.3917/ris.124.0017⟩ |
ISSN: | 1287-1672 2104-3876 |
DOI: | 10.3917/ris.124.0017 |
Popis: | International audience; While in Europe, international nature conservation institutions seek to solve the ecological crisis by supporting the populations of concerned territories, in Africa these institutions strive to naturalise by dehumanising said territories. The farmers and herders who live in African national parks are penalised, expelled, and even jailed for occupying these spaces in the name of conservation. Born out of the colonial period, the myth of the African Eden thus continues to support the conception of a natural Africa denatured by Africans. Justifying the intervention of Western expertise, this myth overlooks the real cause of the destruction of nature: a way of life based on the massive exploitation of resources, emanating first and foremost, in the past as in the present, from the West.; Alors qu’en Europe, les institutions internationales de conservation de la nature cherchent à résoudre la crise écologique en soutenant les populations des territoires concernés, elles s’efforcent en Afrique de naturaliser les lieux en les déshumanisant. Les agriculteurs et les bergers qui vivent dans les parcs nationaux africains sont pénalisés, expulsés, voire emprisonnés pour occuper ces espaces, au nom de la protection de la nature. Né de l’époque coloniale, le mythe de l’Éden africain continue ainsi d’alimenter la conception d’une Afrique naturelle mais dénaturée par les Africains. Justifiant l’intervention de l’expertise occidentale, il fait l’impasse sur la véritable cause de la destruction de la nature : un mode de vie fondé sur l’exploitation massive des ressources, émanant d’abord, hier comme aujourd’hui, de l’Occident. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |