La littérature comme expérience personnelle : la Macédoine et Stratis Myrivilis

Autor: Georges Kostakiotis
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2012
Předmět:
History
Μοναστήρι
Monastir
macedonian identity
twentieth century
guerre mondiale (1914-1918)
twentieth century -- early
Παγκόσμιος Πολέμος (1914-1918)
Λέσβος
media_common
Balkan Wars (1912-1913)
Language and Literature
pacifism
Balkan Savaşları (1912-1913)
General Medicine
Art
guerres balkaniques (1912-1913)
Macedonia
pacifisme
littérature grecque
greek-bulgarian conflict
Βαλκανικοί Πόλεμοι (1912-1913)
Macédoine
lcsh:Language and Literature
Littérature
identité macédonienne
GEOGRAPHICAL KEYWORDS
media_common.quotation_subject
Μακεδονία
nationalistic propaganda
KEYWORDS HISTORY
KEYWORDS NOTIONS
Битола
Histoire
Bitola
Lesbos
Défense Nationale
propagande nationaliste
war novels
Македонија
Dünya savaşı (1914-1918)
KEYWORDS DISCIPLINE
Exarchat
Myrivilis Stratis (1890-1969)
Лезбос
Literature
lcsh:P
Humanities
Berlin (congrès de)
Zdroj: Cahiers Balkaniques, Iss 38-39, Pp 167-180 (2011)
Cahiers Balkaniques, Vol 39, Pp 167-180 (2011)
Popis: L’écrivain Stratis Myrivilis traduit son expérience de la guerre en Macédoine, son désarroi en découvrant l’identité culturelle « macédoniens orthodoxes ».Cet article examine la relation de Stratis Myrivilis, écrivain grec né à Lesbos en 1890 et mort à Athènes en 1967, avec la Macédoine, qu’il a connue en tant que soldat pendant les Guerres balkaniques de 1912-1913 puis lors de la Première Guerre mondiale de 1917 à 1919, au travers de son roman La vie dans le tombeau publié de 1923 à 1924 et plusieurs fois réédité. L’article souligne le désarroi du narrateur qui s’exprime dans le chapitre « La Cité Fantôme », alors qu’il participe, en 1917, à la jonction des Grecs avec le front français, face à la complexité de la situation de la Macédoine où les frontières sont en permanente construction, où les guerres se succèdent et où les alliances se font et se défont au détriment des populations. D’une part il montre comment Myrivilis, dans les chapitres « La maison de la bonté » et « Zavali Maïko – Pauvre Mère », commente les sentiments des membres de la famille où, blessé, il passe sa convalescence, comment il analyse l’identité culturelle de ces gens qui ne se veulent ni Bulgares, ni Serbes, ni Grecs, mais seulement Macédoniens orthodoxes et enfin comment les habitants sont pris au piège de la rivalité gréco–bulgare entre le patriarcat Œcuménique et l’Église indépendantiste bulgare, l’Exarchat. D’autre part, il présente la position de l’écrivain qui semble prendre des distances quand le terme « Macédoine » est utilisé, par les voisins du nord, pour exprimer une entité politique et non géographique. En conclusion, l’article souligne l’humanisme de Myrivilis qui décrit les catastrophes de la guerre et la vanité humaine et prône la nécessité de surmonter les différences et de vivre ensemble en paix.This article examines the relationship of Stratos myrivilis, -a Greek writer, who was born on Lesbos in 1890 and died in Athens in 1967- with Macedonia, which he knew as a soldier during the Balkan Wars of 1912-1913, and then during the First World War from 1917-1919. It is based on myrivilis’s novel Life in the Tomb, which was published in 1923-1924 and reprinted several times. The article underscores the narrator’s distress as expressed in the chapter “The Ghost Town”, when he participated, in 1919,in the clash between the Greeks and the French, in the face of the complexity of the situation in Macedonia when the borders are constantly in flux, where one war follows another, and where the alliances are made and unmade at the population’s expense. On the one hand it shows how Myrivilis, in the chapters “In the House of Kindnes” and “Zavali Maïko—Poor Mother” comments on the feelings of the members of the family where, wounded, he spends his convalescence, how he analyses the cultural identity of these people who regard themselves as neither Bulgarians, Serbs, nor Greeks but simply Macedonian Orthodox, and finally how the inhabitants fall into the trap of the Greco-Bulgarian rivalry between the Ecumenical Patriarchate and the independent Bulgarian Church, the Exarchate. On the other hand, it presents the stance of the writer, who seems to distance himself from the northern neighbours when they use the term “Macedonia” to describe a political entity rather than a geographical one. In conclusion, the article underlines the humanism of Myrivilis, who described the catastrophies of war and human vanity and advocated the need to surmount their differences and live together in peace.
Databáze: OpenAIRE