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Cet article s’applique à démontrer le lien fort entre les discours actuels sur la nature et les imaginaires touristiques des pratiques de la nature. En effet, il existerait un discours commun dominant sur la nature qui affirme qu’être dans la nature et sa pratique serait bénéfique pour le corps et l’esprit. Actuellement, les parcs nationaux semblent offrir l’espace idéal pour que les gens « s’éloignent de tout », car la nature — et la wilderness plus particulièrement — devient de plus en plus importante au sein des imaginaires touristiques car elle symboliserait une rupture avec le stress de la vie quotidienne. Cette étude réalisée au sein du Parc national de Banff, au Canada tâche notamment d’illustrer ces nouvelles manières de faire avec la nature. Ces pratiques touristiques ne sont pas sans effets sur le milieu investi, nous verrons à travers les observations de terrain que ces territoires protégés se retrouvent rapidement pris d’assaut et sont désormais victimes de leur succès. Les régions de montagnes et certains espaces naturels subissent alors soudainement de fortes pressions anthropiques laissant certains gestionnaires « pantois » face à cet afflux de visiteurs et de visiteuses en quête de contacts/connexions avec la nature. This paper strives to demonstrate the strong link between current discourses on nature and the tourist imaginaries of nature practices. Indeed, there is a dominant common discourse on nature which affirms that being in nature and its practice would be beneficial for the body and the mind. Currently, national parks seem to offer the ideal space for people to “get away from it all”, because nature—and the wilderness more particularly—is becoming more and more important within tourist imaginaries as it symbolize a break with the stress of everyday life. This study, carried out in Banff National Park, in Canada, tries in particular to illustrate these new ways of dealing with nature. These tourist practices are not without effects on the environment: as we will see through field observations that these protected territories are quickly taken over and are now overwhelmed by their success. The mountain regions and certain natural areas then suddenly undergo strong anthropogenic pressures, leaving certain managers “stunned” by this influx of visitors in search of connections with nature. |