Survivors’ testimonies and understanding the Armenian genocide: the making of Armenian archival collections and the evolution of their historiographical uses

Autor: Boris Adjemian, Raymond Kévorkian
Přispěvatelé: Adjemian, Boris, Institut des Mondes Africains (IMAF), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Etudes arméniennes contemporaines
Etudes arméniennes contemporaines, Bibliothèque Nubar de l'UGAB, 2015
ISSN: 2269-5281
2425-1682
Popis: istorians have overwhelmingly relied on official sources and foreign witnesses’ (diplomats, missionaries) accounts in reconstructing the history of the Armenian genocide. They have tended to distrust and neglect victims’ testimonies, even though some of them had been publicised in the midst of the First World War. This article provides an account of the three main corpuses of survivor testimony which were gathered during the immediate post-war years in Transcaucasia, Constantinople, as well as in Aleppo and Paris. Various Armenian organisations created such archival collections as a means of lending support to national political claims and interests in the context of the ensuing peace negotiations and anticipated trials. This article also examines the longstanding reluctance of historians to integrate victims’ testimonies into their analyses. Focusing on the collection of testimonies compiled by Aram Andonian, the authors call attention to the important contribution of these sources to the history of the Armenian genocide.
L’histoire du génocide des Arméniens a longtemps été écrite essentiellement sur la base de sources officielles et de témoignages de tiers (diplomates, missionnaires), sans recourir aux témoignages des victimes et des rescapés, dont certains ont pourtant été produits et publiés au moment même des événements. Cet article retrace la genèse des trois grands corpus de témoignages de rescapés qui furent rassemblés dans l’immédiat après-guerre, dans le Caucase, à Constantinople, et à Alep puis Paris. Il montre le rôle des institutions arméniennes qui prirent part à la constitution de ces fonds d’archives dans le but d’appuyer leurs revendications politiques et de préparer les procès destinés à juger les criminels. Il explique ensuite le caractère tardif de l’intégration des témoignages de victimes aux travaux des historiens. S’arrêtant plus particulièrement sur le corpus réuni par Aram Andonian, les auteurs soulignent l’apport des témoignages de rescapés à une historiographie renouvelée du génocide des Arméniens.
Databáze: OpenAIRE