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Au décours d'un épisode aigu de COVID-19 symptomatique, plus de 30 % des patients adultes ont encore des symptômes à 1-2 mois et 10 à 15 % à 6-8 mois. Il peut s'agir de symptômes persistants ou de nouveaux symptômes. Si les plus fréquents sont une fatigue sévère, une dyspnée et des signes neurocognitifs, de nombreux autres organes peuvent être atteints. Ces symptômes évoluent en général de façon fluctuante et sont souvent majorés par l'effort physique ou intellectuel. Avec le temps, ils évoluent de façon lente vers l'amélioration. L'absence de documentation virologique de l’épisode aïgu (la PCR n'ayant pu être faite et/ou la sérologie étant négative) n'exclut pas ce diagnostic. L'origine de ces symptômes n'est pas encore élucidée et certaines hypothèses sont en cours d'exploration, comme par exemple une persistance virale qui a été démontrée dans certains cas, une réponse inflammatoire notamment mastocytaire excessive, ou bien un défaut de l'immunité innée ou adaptative. Des facteurs génétiques et hormonaux sont possiblement associés. La prise en charge des patients doit être initiée dès le premier recours aux soins. Suite à une analyse approfondie des symptômes, des diagnostics seront portés et feront l'objet d'une prise en charge multidisciplinaire où les traitements symptomatiques et la rééducation tiennent une place importante. Si le recours à l'hospitalisation est rare, ces formes prolongées, maintenant appelées « COVID long », vont avoir un impact sociétal majeur nécessitant la mise en place de politiques publiques adaptées. |