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Département de moyenne montagne, la Lozère est souvent comparée à un château d’eau alimentant trois bassins versants. L’eau est partout présente, abondante sur la Margeride et l’Aubrac, souterraine sur les causses. Sur les Cévennes s’accumulent des masses de pluies, violentes au printemps et à l’automne, renflouant régulièrement sources et cours d’eau malgré la chaleur méditerranéenne. L’eau est une richesse qu’il faut préserver mais aussi dompter. Le patrimoine bâti en lien avec cet élément est donc, de la même façon, omniprésent. S’il est souvent difficile à dater de manière absolue, il participe à la vie quotidienne des habitants, sans cesse entretenu, voire reconstruit. Le XIXe siècle marque un usage de l’eau démultiplié, avec l’ère industrielle. Le XXe siècle, avec l’utilisation intensive du béton, a modifié un certain nombre de paysages en créant digues et barrages.Cet article est volontairement thématique et non chronologique en raison des difficultés de datation de la plupart des ouvrages vernaculaires. Deux thèmes principaux y sont développés : la gestion de l’eau et l’eau comme vecteur économique. Sa gestion efficiente est essentielle et l’été qui vient de s’achever montre que le développement anarchique nuit à la ressource. La Lozère conserve encore beaucoup d’installations, certaines aujourd’hui inutilisées, mais d’autres encore en usage. Cet article dresse donc un panorama des plus intéressantes d’entre elles. As a mid-mountain department, Lozère is often compared to a water tower feeding three watersheds. Water is present everywhere, abundant in the Margeride and Aubrac, underground on the causses. On the Cévennes, masses of rain accumulate, violent in spring and autumn, regularly replenishing springs and streams despite the Mediterranean heat. Water is an asset that must be preserved but also tamed. The built heritage linked to this element is therefore, in the same way, omnipresent. Although it is often difficult to date in an absolute way, it participates in the daily life of the inhabitants, constantly maintained and even rebuilt. The 19th century marks a multiplication of the use of water, with the industrial era. The 20th century, with the intensive use of concrete, modified a certain number of landscapes by creating dykes and dams.This article is deliberately thematic rather than chronological due to the difficulties of dating most vernacular structures. Two main themes are developed: water management and water as an economic vector. Its efficient management is essential and the summer that has just ended shows that anarchic development is damaging the resource. Lozère still has many installations, some of which are no longer in use, but others which are still in use. This article gives an overview of the most interesting of them. |