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In 1967 the Brazilian states abolished the heterogeneous turnover taxes that they had levied for 30 years and replaced them with a unified sales tax of the value-added type. The reform was designed to overcome the defects of turnover taxation and to secure a greater degree of tax coordination among the states of the Federation. The Brazilian experience is of interest both as a case study of value-added taxation in a developing country and as an illustration of the problems posed by interstate tax coordination in the special setting of a federation characterized by huge regional disparities. After a brief survey of the overall Brazilian fiscal structure, and a review of the historical background of the state tax reform, the study concentrates on an analysis of the technical features of the Brazilian state value-added tax (VAT), including scope, taxable base, rates, and exemptions; the treatment of agriculture, investment, and exports; and the operation of the tax-credit mechanism. This is followed by a quantitative estimate of the base of the tax and its sectoral allocation. Finally, the differential geographical impact of the tax and the interstate distribution of revenue are examined, in an effort to highlight the problem of regional fiscal imbalance, which constitutes one of the major issues of Brazilian federalism. The Brazilian state VAT is found to be less universal in coverage than the VAT that has been adopted in Western European countries. Services are excluded from its scope, along with a number of special sectors, such as construction and electric power. The tax is nevertheless a uniform, broad-based levy that succeeds in reaching, directly or indirectly, a considerable part of the value added by the Brazilian economy, and apparently involves only a small amount of double taxation. The rate of tax is the same for all commodities, and exemptions have been kept to a minimum. The administration of the tax does not appear to be unusually burdensome, a simplified estimate system being used to assess the tax on small retailers. A large proportion of the total VAT revenue is collected at the manufacturing stage. Serious difficulties have been associated with the use of the tax at the state level within a federal framework. The tax has a common structure in all the states. The Federal Government prescribes most of its basic features, leaving relatively little scope for interstate variations in tax rates and exemptions that tend to disturb competitive equilibrium and lead to the dislocation of production and trade patterns. Yet, it has proved difficult to enforce a uniform system in all the states because of the marked regional economic differences. The tax has also tended to accentuate rather than to alleviate existing fiscal disequilibria. The use of origin rules in interstate transactions has been responsible for the heavy weighting in distributing the tax base in favor of the more developed states. The magnitude of the dilemma of interstate coordination is intensified by the lack of alternative sources of state finance that could be manipulated more flexibly on a local or regional basis. /// En 1967, les Etats du Brésil abolissaient les impôts hétérogènes sur le chiffre d'affaires qu'ils prélevaient depuis 30 ans pour les remplacer par un impôt commun sur les ventes, du type taxe sur la valeur adjoutée. Cette mesure visait à éliminer les inconvénients de l'imposition sur le chiffre d'affaires et à assurer une meilleure coordination fiscale entre les Etats de la Fédération. Le cas du Brésil a le double intérêt de fournir un exemple d'utilisation de la TVA dans un pays en voie de développement et d'illustrer les difficultés de la coordination fiscale entre Etats dans le cadre particulier d'une Fédération accusant d'énormes disparités régionales. Après avoir fait l'esquisse de la structure fiscale du Brésil et présenté le contexte historique de la réforme, l'auteur s'attache à analyser les caractéristiques techniques de la TVA adoptée au Brésil et notamment sa portée, son assiette, ses taux et ses exonérations; le régime accordé à l'agriculture, aux investissements et aux exportations ainsi que le régime des déductions d'impôt. Il procède ensuite à une estimation quantitative de l'assiette de l'impôt et de sa répartition entre les divers secteurs. Pour terminer, l'auteur examine la répartition géographique de l'assiette et la distribution entre les Etats des recettes de l'impôt, afin de mettre en lumière le déséquilibre fiscal régional qui constitue un des principaux problèmes du fédéralisme brésilien. L'auteur constate que le champ d'application de la TVA brésilienne n'est pas aussi vaste que celui de la TVA adoptée par les pays de l'Europe occidentale puisque les services en sont exemptés ainsi qu'un certain nombre de secteurs particuliers, comme la construction et l'électricité. La TVA brésilienne est néanmoins un impôt uniforme et général qui parvient à atteindre, directement ou indirectement, une grande partie de la valeur ajoutée par l'économie brésilienne; en outre, elle ne semble entraîner que dans une faible mesure une double imposition. Le taux de la taxe est le même pour tous les produits et le nombre des exonérations limité au minimum. L'administration de la taxe ne semble pas trop difficile, un système d'estimation simplifié étant utilisé pour déterminer le montant dû par les petits détaillants. Une grande partie des recettes de la TVA est perçue au stade de la production. Dans une fédération, l'utilisation de la TVA au niveau des Etats membres soulève de sérieuses difficultés. La taxe a une structure commune dans tous les Etats. Le Gouvernement fédéral fixe la plupart de ses caractéristiques de base, limitant ainsi nettement les possibilités de variations entre Etats des taux et des exonérations -- variations qui risqueraient de perturber l'équilibre concurrentiel et de provoquer un bouleversement des structures de la production et des échanges. Il s'est toutefois avéré difficile d'appliquer un système uniforme dans tous les Etats car ceux-ci présentent de fortes disparités économiques. En outre, la taxe a plutôt tendance à aggraver qu'à atténuer les déséquilibres fiscaux existants. Le fait que les transactions entre Etats sont imposées en fonction de la provenance des produits entraîne une répartition de l'assiette imposable nettement favorable aux Etats les plus développés du pays. Le dilemme que pose la coordination entre Etats prend une ampleur d'autant plus grande du fait que ceux-ci ne disposent pas d'autres ressources fiscales susceptibles d'être manipulées de façon plus souple à l'échelle locale ou régionale. /// En 1967 los estados brasileños abolieron los diferentes impuestos sobre el volumen de negocios que habían regido por 30 años, y los sustituyeron por un impuesto común sobre las ventas del género valor añadido. El objetivo de la reforma fue superar los defectos de la tributación sobre el volumen de negocios y conseguir mayor grado de coordinación tributaria entre los estados de la Federación. La experiencia brasileña reviste interés como estudio ilustrativo de la tributación sobre el valor añadido en países en desarrollo y como ejemplo de los problemas que plantea la coordinación tributaria interestatal en el marco especial de una federación caracterizada por enormes disparidades regionales. Luego de efectuar un breve examen de la estructura fiscal brasileña en general y de pasar revista a los antecedentes históricos de la reforma tributaria de los estados, el estudio se concentra en el análisis de las características técnicas del impuesto de los estados brasileños sobre el valor añadido (ICM), su alcance, base imponible, tipos y exenciones; el trato de la agricultura, la inversión y la exportación; y el funcionamiento del mecanismo de créditos tributarios. A ello le sigue una estimación cuantitativa de la base del impuesto y su distribución por sectores. Finalmente se examinan las diferencias del impacto del impuesto por zonas geográficas, y la distribución de la renta entre los estados, tratando de poner de relieve el desequilibrio fiscal regional, que constituye uno de los mayores problemas del régimen federal brasileño. Se llega a la conclusión de que el ICM de los estados brasileños tiene una cobertura menos universal que el impuesto sobre el valor añadido adoptado en los países de Europa occidental. Excluye los servicios y diversos sectores especiales, tales como la construcción y la energía eléctrica. No obstante, el impuesto es un gravamen uniforme, de base amplia, que consigue incidir, directa o indirectamente, en una parte considerable del valor añadido por la economía brasileña y parece entrañar pocos casos de doble tributación. La tasa del impuesto es la misma para todos los productos, y las exenciones se han reducido a un mínimo. La administración del impuesto no parece ser excesivamente gravosa, y se emplea un sistema simplificado de estimaciones para determinar el impuesto sobre los pequeños minoristas. Una proporción considerable de la renta total del ICM se recauda a nivel del fabricante. En un sistema federal, la aplicación del impuesto a nivel de los estados ha planteado graves problemas. El impuesto tiene una estructura común en todos los estados. El Gobierno Federal prescribe la mayor parte de sus caracteres básicos, dejando relativamente pocas posibilidades para las variaciones interestatales de los tipos del impuesto y la exenciones que tienden a alterar el equilibrio competitivo y conducen a la dislocación de la estructura de la producción y el comercio. Aun así, ha resultado difícil hacer cumplir un sistema uniforme en todos los estados debido a las marcadas diferencias económicas regionales. El impuesto también ha tendido a acentuar, y no a moderar, el desequilibrio fiscal existente. El criterio de la procedencia de la mercancía aplicado en las transacciones interestatales ha favorecido considerablemente a los estados más desarrollados en la distribución de la base imponible. La magnitud del problema de la coordinación interestatal se intensifica por la falta de otras fuentes de recursos financieros de los estados que puedan manipularse más flexiblemente a nivel local o regional. |