Prise en charge et imputation, ou la prise en charge à responsabilité limitée

Autor: Alain RABATEL
Přispěvatelé: Rabatel, Alain, Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations (ICAR), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-INRP-Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (ENS LSH)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-INRP-Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (ENS LSH)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2009
Předmět:
Zdroj: Langue française
Langue française, 2009, 162, pp.71-87
Langue française, Armand Colin, 2009, pp.71-87
HAL
ISSN: 0023-8368
1957-7982
Popis: Alain Rabatel distinguishes between prise en charge of a propositional content that the primary enunciator takes responsability for because she assumes it is true, and ascription of a content to a secondary enunciator (e2). In the latter case, the enunciator, who says nothing, performs no actual prise en charge, but assumes that e2 must have endorsed the content at an earlier stage. The paper further argues that prise en charge is to defined in termes not only of truth, but also of traces on intersubjectivity and interaction between enunciators. All of these parameters affect the position the first enunciator takes regarding an ascribed point of view (pov): a) taking it into account (prise en compte) without assuming responsability for it (i.e. adopting a neutral stance); b) prise en charge through agreeing with the ascribed pov (prendre à son compte); c) non prise en charge (through explicitly disageeing with an ascribed pov).
Prise en charge et imputation, ou la prise en charge à responsabilité limitée... L'article distingue d'une part la prise en charge, pour les contenus propositionnels que le locuteur/énonciateur premier (L1/E1) assume pour son propre compte, parce qu'il les juge vrais, d'autre part l'imputation, pour les contenus propositionnels que L1/E1 attribue à un énonciateur second (e2). Dans ce cas, l'énonciateur second n'est pas vraiment l'auteur d'une prise en charge, puisqu'il ne dit rien ; mais L1/E1 présuppose que l'énonciateur second a effectué antérieurement une quasi-prise en charge[, considérant comme vrai ce contenu propositionnel, pour e2]. L'article revient ensuite sur les limites du critère de la vérité dans la prise en charge en montrant qu'il faut lui adjoindre la trace des relations intersubjectives et interactionnelles entre énonciateurs. L'ensemble de ces critères entre en jeu dans la façon dont L1/E1 se situe par rapport aux points de vue imputés : soit en les prenant en compte sans les prendre en charge (neutralité), soit en les prenant à son compte (prise en charge par accord avec le point de vue imputé[, que le L1/E1 fait sien]), soit enfin par non prise en charge (c'est-à-dire par l'explicitation d'un désaccord avec le PDV imputé).
Databáze: OpenAIRE