Participatory Ergonomics Training in the Manufacturing Sector and Ergonomic Analysis Tools

Autor: Marie St-Vincent, Denise Chicoine, Monique Lortie
Rok vydání: 2002
Předmět:
Zdroj: Relations industrielles. 56:491-515
ISSN: 1703-8138
0034-379X
DOI: 10.7202/000080ar
Popis: This article discusses the importance of job analysis tools for training in the context of participatory ergonomic processes. It explains the major principles and challenges in the design of these tools for short-cycle repetitive tasks and for long-cycle varied tasks. The intervention framework is described and the proposed tools are presented and related to the literature. The participants’ difficulties with the tools developed in both contexts studied are summarized. The discussion suggests that these difficulties are partly related to the company context and raises questions about the data relevant for the evaluation of solutions in the case of non-repetitive tasks.
L’article présente et trace un bilan de l’utilisation d’outils d’analyse ergonomique conçus pour des interventions d’ergonomie participative visant la prévention des troubles musculo-squelettiques liés au travail (TMS). Ces interventions ont été menées, d’une part, dans le contexte de tâches répétitives et, d’autre part, dans le contexte de tâches variées à cycle long. Le but de l’article est d’expliquer les grands principes sur lesquels s’appuient la conception des outils, les choix effectués en regard des problèmes de formation et de présenter les difficultés d’apprentissage rencontrées par les participants, dans le contexte de tâches répétitives et dans celui de tâches variées à cycle long.La première partie de l’article décrit les défis qui ont dû être relevés et les grands principes directeurs retenus pour la conception des outils. On sait que ce type de démarche nécessite la participation des acteurs de l’entreprise dans l’analyse ergonomique de situations de travail. Comme toutes les notions d’analyse du travail ne peuvent être transmises à des novices, le premier défi a été de développer une méthode et des outils qui favorisent l’émergence et l’expression des connaissances des participants. L’utilisation de moyens favorisant cette émergence a donc été privilégiée : procédures de verbalisation, enregistrement vidéo comme support concret de discussion, enseignement de travail de groupe, insertion de nouveaux interlocuteurs. Le second défi consistait à faire la jonction entre deux grands courants parallèles représentés typiquement par la littérature anglo-saxonne et francophone. De la littérature anglo-saxonne sur les TMS, il est apparu important de retenir le caractère systématique et d’offrir des outils qui intègrent des connaissances précises et s’appuient sur la notion de facteur de risque. Du courant francophone, les choix ont consisté à concevoir une méthode qui permet de capturer la variabilité et de repérer les déterminants. Finalement, des efforts ont été faits pour mieux formaliser l’étape de recherche de solutions qui est peu systématisée dans les outils centrés sur les facteurs de risque.La deuxième partie de l’article résume le déroulement global de l’intervention et de la formation. L’intervention est structurée autour d’un comité d’ergonomie formé de travailleurs et de spécialistes techniques qui, tout au long du projet, sera encadré par des ergonomes. La démarche en est une de formation continue : elle vise le retrait progressif des ergonomes et une prise d’autonomie graduelle des participants. La formation est initiée par des notions théoriques qui sont consolidées lors de l’analyse d’un premier poste ; pour les postes subséquents, les ergonomes se retirent graduellement. Par leurs interventions durant les réunions de travail, ils corrigent les lacunes et répondent aux questions des participants. L’analyse des difficultés rencontrées par les participants avec la démarche et les outils proposés a été réalisée par une analyse de contenu des interventions des ergonomes lors des réunions de travail. Ces interventions ont été enregistrées, codées puis analysées systématiquement.L’article décrit ensuite l’intervention, d’une part, dans le contexte des tâches répétitives et, d’autre part, dans le contexte des tâches variées. Un tableau présente la démarche et les outils utilisés dans les deux contextes. Pour les tâches répétitives, une démarche en étapes bien structurées a été développée : entretiens préliminaires, plan d’échantillonnage et observations, analyse des vidéos à l’aide d’une grille d’identification des facteurs de risque, priorisation et identification des déterminants, recherche de solutions et, finalement, implantation et suivi. L’analyse des tâches variées présentait deux difficultés méthodologiques qui ont nécessité des modifications. D’une part, la question d’échantillonnage devient centrale. Dans les tâches variées, les cycles de travail, quand il y en a, sont beaucoup plus longs; il peut y avoir plusieurs sites de travail, divers équipements et aménagements. Le choix des séquences à filmer est donc plus ardu. L’autre difficulté porte sur l’interprétation du facteur de risque. Dans les tâches variées, il est beaucoup plus complexe et coûteux de faire une estimation des facteurs de risque et la littérature n’offre pas toujours des valeurs de référence précises. Pour contourner ces difficultés, deux étapes ont été profondément modifiées : le recueil des informations préliminaires et l’analyse des séquences vidéos. Les entretiens visent cette fois à faire le recensement des diverses opérations et contextes de travail en documentant les difficultés associées. Quant à l’analyse des bandes vidéos, une méthode plus ouverte, moins centrée sur l’identification des facteurs de risque a été adoptée. Les vidéos sont maintenant utilisés pour faire verbaliser plus librement les participants sur les difficultés et déterminants. L’article résume les difficultés observées chez les participants des groupes ergo dans les deux contextes de travail.La discussion met l’emphase sur le fait que les outils d’analyse de postes ici formalisés ont constitué en eux-mêmes des moyens d’apprentissage pour les groupes participatifs. On constate que la stratégie adoptée pour les tâches variées a permis aux participants d’assimiler assez spontanément des notions d’activité et de déterminants qui sont pourtant considérées difficiles. Les résultats montrent que les difficultés sont contextuelles et que les démarches et les outils doivent être adaptés. La discussion soulève l’hypothèse voulant que les difficultés observées avec les outils d’analyse soient directement liées au contexte des entreprises participantes de même qu’à des facteurs individuels.La discussion se termine par une réflexion sur l’utilité du facteur de risque pour l’évaluation des solutions. Dans le cas des tâches répétitives, il était possible d’avoir des données avant-après sur les facteurs de risque. Avec l’approche choisie pour l’analyse des tâches variées, on ne dispose pas de données systématiques sur l’impact des solutions sur les facteurs de risque. Les auteurs questionnent finalement la pertinence d’une évaluation avant-après centrée uniquement sur une analyse détaillée du risque.
Este documento discute la importancia de los instrumentos de análisis del trabajo como instrumentos de formación en el marco de la ergonomía participativa. Los principales principios son explicados y puestos a prueba con respecto al diseño de dichos instrumentos de análisis tanto en contexto de tareas repetitivas de ciclo corto como en el de tareas variadas de ciclo largo. Se describe el marco de intervención ; los instrumentos propuestos son presentados y ubicados con respecto a la literatura. Son resumidas las dificultades de los participantes con respecto a los instrumentos desarrollados en los contextos estudiandos. La discusión sugiere que esas dificultades son parcialmente relacionadas al contexto de la compañía y plantea cuestiones sobre la información pertinente para la evaluación de soluciones en el caso de tareas no repetitivas.
Databáze: OpenAIRE