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Au cours des dernières années, la question de la gouvernance en relation avec la détresse financière des institutions de microfinance a rarement été étudiée, tant sur le plan théorique qu'empirique. Au Maroc, la question est d’actualité et surtout après la succession d’une double crise économique et sanitaire ayant obligé un certain nombre d’institutions de microfinance à remettre en cause leur manière de gérer et de fonctionner. Le présent travail essai de répondre à la problématique suivante: dans quelle mesure la gouvernance peut atténuer la détresse financière ? Pour faire, notre démarche d’investigation consiste à évaluer la détresse financière en faisant appel aux approches purement financières, et ce, à travers le modèle multivarié d’Edward Altman. Dans le même ordre d’idées, et dans le cadre de notre étude, la gouvernance est appréhendée doublement: en interne et en externe. Afin d’élucider la relation objet de notre travail, nous avons mené une analyse micro-économétrique, basée sur des données secondaires issues des rapports d’activité de l’association AL AMANA microfinance pour les périodes situées entre 2005-2017 et modélisée via le modèle VAR standard. Après avoir vérifié la stationnarité, la cointégration et la normalité, nous sommes passés à l'analyse de la fonction de réponse impulsionnelle et à la décomposition de la variance. Les conclusions de notre étude révèlent que la relation entre la gouvernance et la détresse financière dans le contexte d’Al Amana est très mitigée, dans la mesure où la gouvernance interne impacte significativement et négativement la détresse financière, alors que la gouvernance externe ne semble avoir aucun impact sur la détresse financière de l’association AL AMANA microfinance. |
