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Mongolian religious norms were rooted in the worship of patrilineal ancestors which placed a higher value on the masculine. They assigned gender status and roles to individuals, notably by confining access to the socio-political sphere to men. These norms have subsequently oriented Buddhist practices in Mongolia. The Soviet-style revolutionary regime established in 1924 substituted a new normative model: until 1990, it suppressed gender differentiation among citizens, imposed equal political rights, and promoted women’s access to education, public activity and work outside the home. Urbanization and industrialization played a significant role in changing the socio-economical context and kinship relations, weakening the hold of tradition on individuals. However, the differential valency of gender was not as challenged as it might seem, especially in politics. This is evidenced in post-communist Mongolia, where the subordinate role of women in politics remains an issue. Les normes religieuses des Mongols s’ancraient dans le culte des ancêtres patrilinéaires, qui accordait une valeur supérieure au masculin, et assignaient aux individus des statuts et des rôles sexués, réservant en particulier aux hommes la sphère socio-politique. Elles ont orienté par la suite les pratiques bouddhiques des Mongols. Le régime révolutionnaire instauré en 1924 sur le modèle soviétique leur a substitué jusqu’à 1990 un nouveau modèle normatif neutralisant les différences sexuées entre citoyens, imposant l’égalité des droits politiques, promouvant l’accès des femmes à l’éducation et à une activité sociale et professionnelle extérieure. L’urbanisation et l’industrialisation ont participé à la mutation du cadre socio-économique et des relations de parenté et affaibli l’emprise de la tradition sur les individus. Pourtant la valence différentielle des sexes n’a pas été aussi profondément remise en question qu’il y paraît, en particulier dans l’action politique, comme en témoigne a posteriori la société postcommuniste où la question de la subordination du féminin dans ce domaine reste d’actualité. |