Discrimination: faire face ou faire avec?

Autor: Paul Cuturello
Přispěvatelé: Unite de recherche migrations et sociétés (URMIS), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA), ANR-06-BLAN-0415,DRIS,Discriminations ressenties et inégalités sociales : des données statistiques aux récits biographiques(2006)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2011
Předmět:
Zdroj: Agora débats/jeunesses
Agora débats/jeunesses, L'Harmattan/Presses de Sciences Po, 2011, pp.63 à 78
ISSN: 1268-5666
1968-3758
Popis: This article examines the use of the word discrimination by young people who claim to be discriminated against because of their origin. While the word was expected to be use very frequently, the study shows that, on the contrary, it is paradoxically little used. The study of the meaning(s) given to the word discrimination, when used, revealed another paradox: the infrequent theme of its condemnation and the more widespread theme of adopted pragmatism underline a concern to minimise the risk of being seen only in relation to the simplistic criterion on which discrimination is founded. A combination of two paradoxes that demonstrates the concern not be "reduced" to the common stigma, the important factor being self-esteem.; La reconnaissance juridico-politique des discriminations (loi de 2001, HALDE 2005) a été favorisée par les recherches qui ont permis de faire le lien entre racisme et inégalités. Si les approches analytiques ont été d'un apport décisif, elles ont cependant eu tendance à construire une homogénéité du groupe discriminé largement hypothétique. La démarche alternative adoptée ici est basée sur la perception de la discrimination par l'individu. L'enquête par entretiens a été effectuée auprès des jeunes qui s'étaient déclarés discriminés en raison de leur origine dans le cadre de l'enquête CEREQ Génération 98. En optant pour une démarche basée sur l'étude du rapport subjectif à la discrimination, il est apparu que sous l'homogénéité suggérée par le stigmate commun, règne en réalité une grande diversité dans les manières de ressentir les discriminations et d'y faire face. Diversité sociale, avec un large éventail des situations allant du RMIste au cadre supérieur, en passant par l'ouvrier ou l'employé. Diversité stratégique ensuite, les manières de ressentir les discriminations étant multiples, avec des variations sensibles dans les façons de les affronter, et des rapports à l'origine oscillant entre fardeau dont il faut se défaire, et atout potentiel dont on pourrait " jouer ". Des différences qui invitent à regarder ces jeunes, habituellement rangés dans la " diversité ", autrement qu'au travers du seul stigmate qui justement fonde la discrimination.
Databáze: OpenAIRE