Consumer credit with over-optimistic borrowers

Autor: Exler, Florian, Livshits, Igor, MacGee, James, Tertilt, Michèle
Jazyk: angličtina
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: MADOC-University of Mannheim
Popis: Does the presence of borrowers with behavioural biases create a need for regulation to limit the misuse of credit? Proponents of consumer finance regulations often argue that some consumers overborrow because of behavioural biases, which leads them to become heavily indebted. In contrast, opponents maintain that regulations harm borrowers by increasing the cost of borrowing and limiting access to credit. We use a model with both “rational” and “behavioural” consumers to examine what occurs when unsecured consumer credit (e.g., credit cards) is regulated. In the model, behavioural consumers are overly optimistic about their future income. This leads them to make financial mistakes: they borrow too much and default too late. Since these over-optimistic consumers incorrectly believe they are rational, both types of consumers behave identically. Lenders cannot discern between the two, so they use type scores—similar to credit scores—to track the likelihood of a borrower being behavioural or rational. This means that both types of borrowers with the same type score borrow at the same interest rates. Since rational borrowers default less often, they end up subsidizing the borrowing costs for behavioural borrowers. This results in over-optimistic borrowers facing lower interest rates than they normally would if they weren’t grouped with rational borrowers. Our calibrated model allows us to evaluate several regulatory policies: reducing the cost of default, increasing borrowing costs, imposing debt limits and providing financial literacy education. While we find that some policies do lower debt and filings, they do not reduce overborrowing by behavioural consumers. Although financial literacy education eliminates financial mistakes, it also reduces behavioural borrowers' welfare because it removes the cross-subsidization of interest rates. These findings offer a cautionary tale for consumer financial regulations.
Est-ce que la présence d’emprunteurs ayant des biais cognitifs nécessite la mise en place d’une réglementation visant à atténuer la mauvaise utilisation du crédit? Ceux qui militent pour la réglementation du crédit à la consommation soutiennent souvent que certains consommateurs empruntent de manière excessive parce qu’ils ont des biais cognitifs qui les poussent à lourdement s’endetter. En revanche, ceux qui s’y opposent affirment qu’une telle réglementation nuit aux emprunteurs en faisant augmenter le coût d’emprunt et en limitant l’accès au crédit. Nous nous servons d’un modèle comprenant deux types de consommateurs – les « rationnels » et ceux ayant des biais cognitifs – afin d’examiner ce qui se produit si l’on réglemente le crédit à la consommation non garanti (les cartes de crédit). Dans le modèle, les consommateurs qui ont des biais sont exagérément optimistes par rapport à leurs revenus futurs, ce qui les amène à commettre des erreurs financières : ils empruntent trop et attendent trop avant de déclarer faillite. Puisque ces personnes trop confiantes se voient, à tort, comme rationnelles, les deux types de consommateurs agissent de la même manière. Les prêteurs étant incapables de distinguer les deux types de consommateurs, ils utilisent un système de pointage – similaire aux cotes de crédit – pour déterminer avec quelle probabilité le comportement d’un emprunteur est biaisé ou rationnel. Cela signifie que les deux types de consommateurs obtiennent le même taux d’intérêt s’ils ont le même score. Étant donné que les emprunteurs rationnels se retrouvent moins souvent en défaut de paiement, ils financent, en fin de compte, les coûts d’emprunt de l’autre groupe d’emprunteurs. Par conséquent, les emprunteurs trop optimistes se voient octroyer des taux d’intérêt plus bas que s’ils étaient placés dans un groupe distinct des emprunteurs rationnels. Notre modèle étalonné nous permet d’évaluer plusieurs politiques réglementaires : réduction du coût associé aux défauts de paiement, accroissement des coûts d’emprunt, imposition de limites d’endettement et éducation financière. Même si nous constatons que certaines politiques aident effectivement à réduire l’endettement et les faillites, elles n’empêchent pas les emprunts excessifs contractés par les consommateurs ayant un biais cognitif. Bien que l’éducation élimine les erreurs financières, elle diminue aussi le bien-être des emprunteurs biaisés en éliminant l’interfinancement du taux des intérêts. Ces résultats invitent donc les autorités de réglementation à la prudence quand elles encadrent le crédit à la consommation.
Databáze: OpenAIRE