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Tandis que l’économie orthodoxe dominante et les institutions de Bretton woods considèrent l’endettement comme « moteur économique et subjectif de l’économie contemporaine»(Lazarrato, 2011), les crises à répétition observées ces trente-cinq dernières années obligent à reconsidérer ce point de vue en essayant de ressaisir son soubassement moral(Aglietta & Orléan, 1982). Dans cette étude, notre préoccupation est celle de comprendre comment les pays d’Afrique centrale pourront mobiliser les ressources intérieures, alors que c'est en partie leur incapacité à le faire dans le passé qui explique le recours massif aux capitaux extérieurs ? Les nouvelles dettes contractées par les pays de l’Afrique centrale ne seraient-elles pas la conséquence « logique » des politiques économiques, portées par les pays concernés, mais systématiquement recommandées par la communauté du développement et par la finance internationale en faveur de la perpétuation de taux de croissance élevés comme gage de l’advenue de l’Afrique au statut de continent émergent, sans mise en place d’instruments financiers compensateurs assurant une stabilisation sur le moyen terme ? Notre objectif dans cette réflexion est de donner davantage d’épaisseur à ce tableau, en proposant un état des lieux qui met en lumière les problèmes liés à la mise en application des politiques économiques permettant le développement des sources de financement interne à long terme, plutôt que de prendre le risque de commettre le « péché originel ». |
