Sur un air sans paroles, auquel manque la musique
Autor: | Julien Martin |
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Rok vydání: | 2010 |
Předmět: | |
Zdroj: | Volume !. :167-189 |
ISSN: | 1950-568X 2117-4148 |
DOI: | 10.4000/volume.1041 |
Popis: | La reprise ici entendue n’est pas (n’est plus seulement) reprise-de, reprise d’un air, d’une chanson, préexistants, mais se concrétise comme reprise-chanson originale. Les ouvrages de Nick Tosches consacrés à la musique populaire nord-américaine sont traversés par une double idée : l’idée d’une chanson originelle toujours reprise ; l’idée de reprises/emprunts/vols entre tous les protagonistes de la musique populaire. C’est seulement à l’origine que peuvent exister une « œuvre », une chanson, originales ; les créations/interprétations prétendues « originales » sont des résurgences de l’origine. Mais en poussant plus loin l’examen de la « chanson folklorique », grâce aux écrits de Patrice Coirault, une autre idée de l’œuvre apparaît : l’idée d’une chanson « originale » issue de réélaboration collective, et venant « après-coup », après plusieurs siècles de transformation. Cet après-coup devient rupture, avec la disparition de milieux traditionnels et l’apparition d’une nouvelle industrie de la musique. Par ce passage socio-historique, les écrits de Tosches et Coirault se croisent de manière oblique. Un autre sens de la reprise apparaît : la reprise comme original qui n’est pas originel, originel qui n’est pas original. Une reprise est un original comme concrétion d’un tout paroles/mélodies/timbres/son, et création de genre (blues, country, ou musette), que les nouveaux appareils font exister sur supports. Une reprise est un originel fait du « n’importe quoi » d’époque, parmi les sources disponibles ; où reste en suspens la question « d’où çà vient ? ». La suite du texte tente d’éclaircir quelques aspects de ce nouveau sens de la reprise, à travers la notion de type. |
Databáze: | OpenAIRE |
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