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In this article, I examine the household-based ventures of industrial laborers in the context of the recent economic crisis, in Chalkida, Greece, a mid-sized post-industrial city where I conducted fieldwork from April 2015 to December 2016. I investigate grassroots economic projects and meanings of entrepreneurialism. I focus my analysis on the household scale by bringing together political economy, history and ethnography. I assess the impact of austerity crisis on social reproduction practices and household organization of former industrial laborers who engaged in entrepreneurial projects. The recent economic crisis has reconstituted extended family resource pooling units, enhanced intergenerational dependencies and produced gendered reversals in households where unemployed males started to appear as the “helping hand” to female-owned businesses. Cet article s’intéresse aux entreprises familiales d’ouvriers de l’industrie dans le contexte de la récente crise économique grecque à Chalkída, une ville post-industrielle de taille moyenne où j’ai effectué un travail de terrain d’avril 2015 à décembre 2016. J’étudie plus précisément les projets économiques issus de la base et les diverses significations de l’entrepreneurialisme. Mon analyse se situe au niveau des ménages, que j’aborde par le prisme conjoint de l’économie politique, de l’histoire et de l’ethnographie. J’évalue les effets de la crise d’austérité sur les pratiques de reproduction sociale et sur l’organisation des ménages d’anciens ouvriers de l’industrie qui se sont engagés dans des projets entrepreneuriaux. La récente crise économique a conduit à la reconstitution de familles élargies qui mettent en commun leurs ressources et à des dépendances intergénérationnelles accrues, mais également à un renversement des rôles genrés dans certains ménages où des hommes au chômage ont commencé à prêter main forte aux entreprises détenues par des femmes. |
