Consolidation de l’État à l’époque baroque par le truchement de la peinture : France et Pays-Bas septentrionaux
| Autor: | Hendrik Ziegler |
|---|---|
| Jazyk: | francouzština |
| Rok vydání: | 2022 |
| Předmět: |
17th century
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| Zdroj: | Bulletin du Centre de Recherche du Château de Versailles (2018) |
| Popis: | Au cours du xviie siècle s’opère une appropriation de plus en plus marquée des arts en vue du maintien de l’État – l’État se définissant davantage comme supra-individuel, capable de renforcer des liens identitaires et nationaux. En focalisant sur quelques exemples dans le domaine de la peinture, nous nous proposons de démontrer à quel point à l’époque baroque – à la différence de la Renaissance – cette raison d’État devient une des finalités de l’art au service de tout pouvoir gouvernemental : indépendamment des orientations politiques – absolutistes ou républicaines –, l’État-nation de l’ère moderne met à contribution les arts pour augmenter la cohésion sociétale dans les domaines militaire, religieux et scientifique. Par des analyses d’une des scènes du « cycle Médicis » de Pierre Paul Rubens (1622-1625) et du « vœu de Louis XIII » de Philippe de Champaigne (1637), ainsi que de quelques paysages, natures mortes et scènes de genre hollandaises d’Ambrosius Bosschaert l’Ancien, de Jacob van Ruisdael, de Gerrit Berckheyde et de Jan Vermeer est mise en évidence la contribution délibérée de la peinture baroque à la consolidation d’un sentiment d’union nationale. Cette mobilisation d’un nationalisme précoce durant la période moderne s’effectue largement par l’imaginaire et le fictif, comme l’a souligné à juste titre Benedict Anderson, et la peinture s’avère être un des instruments performants d’une politique fondée sur la persuasion. During the seventeenth century there was a growing appropriation of the arts in support of the state: the state increasingly defined itself as a supra-individual, capable of strengthening identity and national ties. By focusing on several examples from the field of painting, we intend to show how in the Baroque period – unlike the Renaissance – this reason of state became one of the aims of art in the service of all governmental power: regardless of political orientations – absolutist and republican – the nation-state of the modern era used the arts to increase social cohesion in the military, religious and scientific fields. By analysing one of the scenes from Peter Paul Rubens’s Medici Cycle (1662–1625) and the Vow of Louis XIII by Philippe de Champaigne (1637), as well as landscapes, still lifes and Dutch scenes by Ambrosius Bosschaert the Elder, Jacob van Ruisdael, Gerrit Berckheyde and Jan Vermeer the deliberate contribution of Baroque painting to the consolidation of a sense of national unity is underlined. This mobilization of early nationalism in the modern period was largely carried out by imagination and fiction, as Benedict Anderson rightly pointed out, and painting proved to be an effective political instrument based on persuasion. |
| Databáze: | OpenAIRE |
| Externí odkaz: |
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