Quelle place pour la science au sein de la musicologie aujourd’hui ?
Autor: | Caroline Traube |
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Rok vydání: | 2014 |
Předmět: | |
Zdroj: | Circuit. 24:41-49 |
ISSN: | 1488-9692 1183-1693 |
DOI: | 10.7202/1026183ar |
Popis: | De Pythagore à aujourd’hui, le rôle de la science dans l’étude de la musique a connu de nombreux positionnements et repositionnements. Avant la spécialisation des savoirs et le cloisonnement des disciplines qui se sont produits au xixe siècle, la musique pouvait être étudiée suivant différentes perspectives disciplinaires par un même savant, penseur ou philosophe. En 1885, Guido Adler formalise un modèle tripartite comprenant, d’une part, la musicologie historique et, d’autre part, la musicologie comparative, qui elle-même se scindera en l’ethnomusicologie et la musicologie systématique. Cette musicologie dite systématique, maintenant aussi appelée musicologie expérimentale ou musicologie computationnelle suivant les méthodes de recherche privilégiées, tire profit du développement de disciplines connexes, comme la neurocognition et les technologies du numérique. Aujourd’hui, elle se retrouve soutenue par la mobilisation récente des digital humanities, concept qui a émergé il y a quelques années et qui désigne l’application du savoir-faire des technologies de l’information et de l’informatique à des problématiques relevant du domaine des sciences humaines et sociales. From Pythagoras to the present day, the role of science in the study of music has shifted in many ways. Before the specialization of knowledge and the segregation of disciplines in the 19th century, the study of music could be conducted with various approaches by a single thinker or philosopher. In 1885, Guido Adler formalized a tripartite model comprising on one hand historical musicology and, on the other, comparative musicology, which was itself broken down into ethnomusicology and systematic musicology. This so-called systematic musicology, now also called experimental or computational musicology in certain quarters, drew on the development of related disciplines such as neurocognition and digital technologies. Today, it draws strength from the recent surge of the “digital humanities,” a concept which emerged a few years ago with the aim of applying the know-how of information technology to problems in the humanities and social sciences. |
Databáze: | OpenAIRE |
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