La médecine entre académie et université en Sicile au XVIIe siècle
Autor: | Delphine Montoliu |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2021 |
Předmět: |
medicine
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Zdroj: | Les Dossiers du GRIHL, Vol 2 (2021) |
Popis: | La plupart des institutions siciliennes à l’époque moderne, si elles ne s’intéressèrent pas toutes aux nouvelles connaissances scientifiques promues par les académies des Lincei à Rome, du Cimento à Florence et des Investiganti à Naples, firent cependant de la médecine l’une de leurs priorités, en raison des nombreuses épidémies dans l’île : si le Sénat de Messine reconnaissait l’utilité des sciences et encourageait les érudits dans leurs travaux, à Palerme en revanche, les académiciens étaient davantage muselés par le pouvoir espagnol en place. C’est donc Catane, qui n’avait que des académies littéraires, qui rivalisa scientifiquement avec Messine grâce à son université ouverte en 1434. La naissance d’une université à Messine en 1596, en plus de ses académies dont la Fucina pluridisciplinaire, plaça alors la ville en porte-à-faux à la fois vis-à-vis de Catane qui souhaitait conserver son monopole et de Palerme qui ne réussissait pas à obtenir l’accord des autorités pour créer la sienne. La médecine fut un exemple concret de cette dichotomie entre académie et université, et donc de ce problème structurel du savoir car elle mit en lumière la coexistence d’un système culturel parallèle, alternatif à celui des universités d’État Most Sicilian institutions in early modern period were not interested in the new scientific knowledge promoted by the academies of Lincei in Rome, Cimento in Florence and Investiganti in Naples, but they however prioritized medicine, because of the numerous epidemics in the island: while the Senate of Messina recognized the usefulness of science and encouraged scholars in their studies, the academicians in Palermo were muzzled by the Spanish power. So Catania, which had only literary academies, competed scientifically with Messina thanks to its university founded in 1434. The birth of a university in Messina in 1596, in addition to its academies including the multidisciplinary Fucina, then set the city in an awkward position with Catania which wanted to maintain its scientific monopoly and with Palermo which failed to obtain the agreement of the authorities to create its own university. Medicine was a concrete example of this dichotomy between academy and university, and therefore of this structural problem of knowledge because it highlighted the coexistence of a parallel cultural system, alternative to state universities. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |