L’éducation des filles dans la société aristocratique de l’époque de Heian
Autor: | Sanae Fukutô |
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Rok vydání: | 2017 |
Předmět: | |
Zdroj: | Médiévales. 72:57-72 |
ISSN: | 1777-5892 0751-2708 |
DOI: | 10.4000/medievales.8059 |
Popis: | Cet article cherche à établir en quoi consistait réellement l’éducation dispensée aux filles de la noblesse du xe au xie siècle, à l’aide de documents historiques et de textes littéraires de cette époque. On constate des différences de traitement entre les garçons et les filles dès leur naissance : si les premiers ont accès, dans un cadre officiel ou public, à l’apprentissage des textes en chinois, dont la maîtrise est nécessaire pour exercer des fonctions administratives ou politiques, les secondes en sont exclues, du moins officiellement, et sont éduquées dans la sphère familiale. À côté des apprentissages comme celui de la couture, nécessaires pour la vie domestique et dont la maîtrise est fortement appréciée, elles bénéficient dans le domaine de la culture d’une initiation à la poésie japonaise, à la musique et à la calligraphie. Mais, malgré le discours officiel, les femmes de cette époque apprennent aussi les lettres chinoises. Cette double culture sino-japonaise permet un épanouissement de la littérature féminine sans précédent, ce qui ne sera plus le cas vers la fin de l’époque de Heian, où ce discours officiel excluant les femmes de la maîtrise des lettres chinoises devient réalité. This article seeks to restore the reality of the education given to the girls of the nobility from the tenth to the eleventh century by means of historical documents and literary texts of the time. There are differences in treatment between boys and girls from birth : if the former benefit, in an official or public setting, from the learning of Chinese texts, the mastery of which is necessary for administrative or political functions, the second are excluded, at least officially, and are educated in the family sphere. Along with learning, such as sewing, which is necessary for life and whose mastery is highly appreciated, as far as their culture was concerned they enjoyed an education in Japanese poetry, music and calligraphy. But, in spite of the official discourse, the women of that period also learned the Chinese letters. This double Sino-Japanese culture allows a feminine literature to flourish, which will no longer be the case at the end of the Heian period, when this official discourse (excluding women from the mastery of Chinese literature) becomes reality. |
Databáze: | OpenAIRE |
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