Hypothèse actuelle pouvant expliquer la différence de distribution géographique de deux maladies transmises en Europe par la même tique vectrice, Ixodes ricinus

Autor: Claudine Perez-Eid
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2008
Předmět:
Zdroj: Périodiques Scientifiques en Édition Électronique.
Popis: Current hypothesis on the difference in geographical distribution of two tick-borne diseases transmitted in Europe by the same vector, ixodes ricinus In spite of having the same vector in Europe, the geographic distributions of Lyme borreliosis and tick-borne encephalitis are different. The distribution of Lyme borreliosis is largely similar to that of its vector, whereas the distribution of tick-borne encephalitis is more restricted and discontinuous. No explanation for such a difference was found for a long time, but a hypothesis has been put forward recently. Studies published in 1993 showed that ticks feeding from hosts infected with TBE could be more heavily infected from weakly or non viraemic hosts than from strongly viraemic hosts, due to a special mode of transmission called co-feeding. This type of transmission requires that safe ticks (larvae) and infected ticks (nymphs) gorge simultaneously on the hosts, and are thus in seasonal synchrony. Consequently, TBE endemic areas are those where tick larvae and nymphs have synchronous seasons of activity, and TBE-free areas are those where such synchrony does not exist. This synchrony is thought to be due to the sudden drop in temperatures in autumn, which delays the feeding of larvae till the beginning of spring, when nymphs are feeding as well.
Bien qu’elles soient transmises en Europe par le même vecteur, la borréliose de Lyme et l’encéphalite à tiques ont néanmoins une répartition géographique différente. Tandis que la répartition de la borréliose de Lyme correspond en grande partie à celle du vecteur, celle de l’encéphalite à tiques est plus restreinte et surtout discontinue. Cette différence est restée longtemps sans explication mais une hypothèse a été avancée récemment. Des travaux, publiés en 1993, ont fait apparaître que la contamination des tiques, gorgées sur des hôtes infectés par le virus de l’encéphalite, pouvait être plus importante par des hôtes très peu et non virémiques que par des hôtes très virémiques, grâce à un mode de transmission par co-repas. Pour que ce type de transmission soit possible, les tiques saines (les larves) et les tiques infectantes (les nymphes) doivent se gorger simultanément sur les hôtes. Ainsi, les zones endémiques sont celles où larves et nymphes sont en synchronie saisonnière et les zones indemnes, celles où cette synchronie n’existe pas. La synchronie serait due à la chute brutale des températures en automne, différant la prise de repas des larves au début du printemps, période pendant laquelle se nourrissent les nymphes.
Pereiz-Eid Claudine. Hypothèse actuelle pouvant expliquer la différence de distribution géographique de deux maladies transmises en Europe par la même tique vectrice, Ixodes ricinus. In: Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France tome 161 n°2, 2008. pp. 127-130.
Databáze: OpenAIRE