« Souffrance morale au travail » et consultation en médecine générale

Autor: Luc Fontana, Carole Pelissier, Charlotte Nivon
Přispěvatelé: Unité Mixte de Recherche Epidémiologique et de Surveillance Transport Travail Environnement (UMRESTTE UMR T9405), Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon-Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR), Service de santé au travail, CHU de Saint-Étienne
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2018
Předmět:
Zdroj: 35e congrès national de médecine et santé au travail
35e congrès national de médecine et santé au travail, Jun 2018, MARSEILLE, France. p. 437, ⟨10.1016/j.admp.2018.03.514⟩
DOI: 10.1016/j.admp.2018.03.514⟩
Popis: Introduction Les medecins generalistes sont parfois consultes par leurs patients pour une alteration de l’etat de sante psychique dans un contexte exprime de souffrance au travail. L’objectif de cette etude est de decrire les modalites de prise en charge par les medecins generalistes des patients consultant pour une premiere fois dans le cadre d’une situation decrit par le patient de « souffrance morale au travail » en precisant la nature de l’alteration de l’etat de sante psychique. Materiel et Methodes Une etude transversale observationnelle a ete menee de fevrier a mai 2017 aupres de medecins generalistes de la Loire et de leurs patients. Seize medecins generalistes (8 hommes et 8 femmes) ont accepte de participer a l’etude et ont inclus 22 patients. Resultats La prevalence de ce motif de consultation est de 2 % dans notre echantillon. Plus des trois quarts des medecins interroges signalent que ce type de consultation necessite plus temps. Pour moins de 10 % des patients le mal-etre etait present depuis quelques jours. 82 % des patients indiquaient la presence d’un evenement declencheur a cette consultation. 86 % des patients rapportes un retentissement sur l’etat de sante et un stress intense et 95 % indiquaient un retentissement sur leur situation familiale. Tous les patients inclus ont eu un arret de travail (duree moyenne 13 jours) et pour plus de 50 % des cas (13/22), en lien avec un syndrome anxieux ou un syndrome anxio-depressif. Seuls 14 % de ces patients avaient deja pris contact avec le medecin du travail. Un traitement allopathique a ete prescrit chez 45 % de ces patients et 10 patients ont ete orientes pour une prise en charge psychologique. Moins d’un tiers des patients a ete oriente vers le medecin du travail. Conclusion Ces resultats soulignent le lien entre le vecu d’une situation de souffrance morale au travail et l’alteration de l’etat de sante psychique. Cette etude renforce l’interet de mieux signaler le vecu deletere des conditions de travail et l’alteration de l’etat de sante psychique au medecin du travail, pour qu’il puisse intervenir dans le cadre de ses missions de prevention.
Databáze: OpenAIRE