Mistranslations of Subjectivity: The Textual Unconscious in Conrad’s Work
Autor: | Erdinast-Vulcan, Daphna |
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Rok vydání: | 2022 |
Předmět: | |
Zdroj: | Études de lettres. :47-63 |
ISSN: | 2296-5084 0014-2026 |
DOI: | 10.4000/edl.3905 |
Popis: | The article engages with Freud’s “Mystic Writing Pad” (1925) as an interpretative point of departure for reading the unconscious labour of the text in three of Conrad’s novels. The distinctive commonality of these texts is the occurrence of a form of mistranslation, known in translation theory as “false cognates”, or more colloquially, “false friends” or “faux amis”. The readings offered in this context highlight aporetic moments in these novels, moments of undecidability, where the use of false cognates seems to cross the boundary-lines of narrative levels, and cannot be exclusively assigned to either the character, or the narrator, or the author. These aporetic moments are, I suggest, textual equivalents of the physical points of contact in Freud’s model of the “mystic writing pad”. The convergence of metalepsis with linguistic distortion in the narration indicates, in all three cases, a reverberation of unconscious anxiety about paternity and filiation and desire for a grounding of subjectivity, which boil over and across the different layers of the text, challenging the ontological distinction between the textual and the psychic, and generating a process of transference which implicates the reader as well. Cet article prend les «Notes sur le bloc-notes magique» (1925) de Sigmund Freud comme point de départ interprétatif pour analyser le travail de l’inconscient du texte dans trois romans de Joseph Conrad. Ces textes ont en commun la récurrence d'une forme de traduction erronée, connue en théorie de la traduction sous le terme de «faux amis». Les lectures élaborées à partir de ce contexte mettent en évidence des moments aporétiques dans ces romans, moments caractérisés par l’indécision ou l’indétermination, où l’emploi de faux amis brouille les lignes séparant les niveaux de la narration. En effet, ces moments aporétiques ne semblent clairement et exclusivement attribuables ni au personnage, ni au narrateur ni à l’auteur. Ils sont, selon moi, les équivalents textuels des points de contact physiques que Freud théorise dans son modèle du «bloc-notes magique». La convergence de cette métalepse avec la distorsion linguistique à l’œuvre dans la narration indique, dans les trois cas, une réverbération de l’anxiété entourant la paternité, la filiation et le désir d’une subjectivité solidement ancrée dans l’inconscient; ces trois phénomènes débordent et traversent les différentes couches du texte. Ils remettent ainsi en question la distinction ontologique entre le textuel et le psychique et génèrent un processus de transfert qui implique également le lecteur. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |