Translation in Japan: The Cassette Effect

Autor: Akira Yanabu
Rok vydání: 2010
Předmět:
Zdroj: TTR. 22:19-28
ISSN: 1708-2188
0835-8443
DOI: 10.7202/044780ar
Popis: Japan has always exhibited a serious attitude towards the translation of foreign languages. Any discussion of this issue must take into account the fact that ancient Japan borrowed Chinese characters, called kanji, from China. In this paper, I will focus on the use of kanji in translation, which has rarely been discussed in Western Translation Studies. Since ancient times, the Japanese have read imported books written in kanji according to a method called kundoku, which is still used for reading Western languages in modern Japan. Kanji was also used for writing the Japanese language.This article deals primarily with examples of kanji used to translate Western words. Cultures that use kanji, including Japan, have long trusted its expressive ability, which is why Japanese translators used this so‑called ideogram. In modern times, Japanese translators have used kanji to express the meanings of Western words. Of course, this type of usage has its limits when trying to express meanings from other cultures. On the other hand, this method of translation is fairly efficient: although people reading a kanji may not at first understand its full meaning, they perhaps feel that it has a serious meaning that can be roughly understood from its context. I call the assumption of meaning triggered by kanji the “cassette effect.”
Le Japon a toujours accordé beaucoup d’importance à la traduction des langues étrangères. Toute analyse de la traduction au Japon doit prendre en compte le fait que le Japon de l’époque ancienne a emprunté à la Chine les caractères appelés kanji. Cet article porte plus précisément sur l’usage des kanji comme outils de traduction, sujet qui n’a que très rarement été abordé par la traductologie occidentale. Depuis l’époque ancienne, les Japonais ont lu les livres importés écrits en kanji à l’aide de la méthode appelée kundoku, qui est encore utilisée par le Japon moderne pour la lecture des langues occidentales.Cet article aborde essentiellement des exemples de kanji utilisés pour traduire les langues occidentales. Les cultures qui se servent des kanji, y compris le Japon, ont très tôt apprécié leur capacité d’expression, et celle-ci a poussé les traducteurs japonais à utiliser ces prétendus idéogrammes. À l’époque moderne, les traducteurs japonais ont eu recours aux kanji afin d’exprimer le sens des mots des langues occidentales. Bien entendu, cet usage des kanji a ses limites lorsqu’il s’agit d’exprimer des idées liées à d’autres cultures. Toutefois, cette méthode de traduction est plutôt efficace : bien que ceux qui lisent un kanji peuvent ne pas comprendre immédiatement la totalité de sa signification, ils perçoivent probablement qu’il a un sens important qui peut être déduit du contexte. J’appelle l’assomption d’un sens engendrée par le kanji l’« effet cassette ».
Databáze: OpenAIRE