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Cet article explore la contribution de la boutique des sciences (BdS) de Parakou (Bénin) à la visibilité de la recherche africaine tout en évoquant les goulots d’étranglement à lever pour permettre aux BdS de jouer pleinement leur rôle qui est de servir d’interface entre science et société. La BdS Parakou est née, à l’instar d’une dizaine de BdS en Afrique francophone, à la suite du projet de recherche-action SOHA.Initiées, selon les cas, par des étudiants, des bibliothécaires ou des professeurs, ces BdS ont pris des directions variées, à l’écoute des besoins locaux. La comparaison entre ces premières initiatives au bout de deux ans a permis de dégager plusieurs constats intéressants, dont l’un est très frappant: plusieurs des premiers projets de ces boutiques s’inscrivent clairement dans la résistance aux injustices vécues, qu’elles soient sociales, économiques, politiques ou épistémiques. Au-delà des enjeux de la science ouverte, de la responsabilité sociale des universités qui fondent les actions de la BdS de Parakou, cette dernière a pris le pari de contribuer aussi à la visibilité internationale de la recherche africaine. Notre démarche dans cet article repose sur une exploration des diverses initiatives (mise en ligne de revue scientifique, soutien pour la participation de jeunes chercheurs à des colloques, publication collective, aide à l’édition d’ouvrage, contribution au grenier des savoirs, au DICAMES et même au projet de recherche-action incluant l’ensemble des 10 BdS d’Afrique francophone, etc.) mises en œuvre par la BdS Parakou, pour ensuite identifier les enjeux, les défis et les pistes d’actions. |