Effet de la distance et de superficie cultivable sur les pratiques de chasse villageoise autour de la Pendjari en République du Bénin

Autor: Chabi-Boni, S.D., Nago S.G.A., Natta, K.A.
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2022
Předmět:
DOI: 10.5281/zenodo.6391502
Popis: Résumé La chasse fait partie des menaces majeures pour les espèces de faune. Un ensemble de connaissances émergentes soutient que les pratiques de chasse dans les territoires adjacents des réserves de faune sont généralement l’apanage des ménages pauvres situés à proximité des Aires Protégées (AP). Cette étude part de l’hypothèse générale selon laquelle la distance de l’emplacement des chasseurs à la lisière des AP et leur superficie cultivable influencent les activités de chasse. L’étude a pour objectif d’évaluer l’effet de la distance et de la superficie cultivable des ménages sur le nombre de pratiques de chasse et la probabilité de chasser une espèce à stratégie démographique K dans la périphérie de de la Réserve de Biosphère de la Pendjari. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire sur une base individuelle de 400 chasseurs contactés au hasard dans dix arrondissements. La réalisation des graphiques, des fréquences relatives, des Analyses Factorielles des Correspondances (AFC) et les Régressions Linéaires Généralisées (RLG) ont été faites sous le logiciel statistique R. Les résultats ont indiqué que les chasseurs du milieu d’étude pratiquaient six types de chasse. La distance a un effet significatif sur le nombre de pratique de chasse (Z=3,06 ; p ≤ 0,002) qui augmente avec l’éloignement des chasseurs à la limite de la réserve. De même, le nombre de pratique de chasse augmente au niveau des chasseurs ayant une grande superficie cultivable (Z=3,017; p ≤ 0,002). La distance n’a pas un effet significatif sur la probabilité de chasser une espèce à stratégie démographique K (β=-0,006± 0,004, Z=-1,453, p=0,1461). Ces résultats permettent de circonscrire la zone d’influence spatiale et sociale des pratiques de chasse afin de proposer les meilleurs programmes de gestion de la faune. Abstract Hunting is one of the major threats to wildlife species. A body of emerging knowledge maintains that hunting practices in territories adjacent to wildlife reserves are generally the prerogative of poor households located near Protected Areas (PA). This study is based on the general hypothesis that the distance of the location of hunters from the edge of PA and their cultivable area influence hunting activities. The study aims to assess the effect of distance and cultivable area of households on the number of hunting practices and the probability of hunting a species with demographic strategy K in the periphery of the Biosphere Reserve of the Pendjari. The data was collected using a questionnaire on an individual basis of 400 hunters contacted at random in ten boroughs. The graphs, relative frequencies, Factorial Correspondence Analyzes (CFA) and Generalized Linear Regressions (GLR) were made under the statistical software R. The results indicated that the hunters in the study group practiced six types of hunting. Distance has a significant effect on the number of hunting practices (Z = 3.06; p ≤ 0.002) which increases with the distance of hunters at the edge of the reserve. Likewise, the number of hunting practices increases among hunters with a large cultivable area (Z = 3.017; p ≤ 0.002). Distance does not have a significant effect 69 on the probability of hunting a species with a demographic strategy K (β = -0.006 ± 0.004, Z = -1.453, p = 0.1461). These results make it possible to define the area of spatial and social influence of hunting practices and to propose the best wildlife management programs.
Databáze: OpenAIRE