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Objectif : évaluer le rendement carcasse des ovins sahéliens afin d’orienter les choix des actions de développement de la production de viande ovine dans la Province du Guera au Centre-Est du Tchad. Méthodologie et résultats : les poids des ovins avant abattage, poids des carcasses à chaud et à froid ont été mesurés. Les pesées ont été effectuées trois fois par semaine d’octobre à décembre 2018. L’étude a concerné 192 ovins dont 127 ovins abattus à l’abattoir municipal de Mangalmé et 65 têtes abattus à celui de Mongo. Ces ovins provenaient surtout pour 86 % des élevages transhumants contre 14 % des élevages sédentaires. Soixante-dix-sept mâles soit 40% ont été âgés de 28,9 22,6 mois avec un poids moyen à l’abattage de 24,1 8,2 kg et 115 femelles soit 60%, âgées de 42,4 31,6 mois avec un poids de 32,5 8,6 kg. La majorité des ovins abattus (environ 85 %) à Mangalmé et à Mongo provient des élevages transhumants. Les brebis ont été plus lourdes et plus âgées à l’abattage que les béliers. Le rendement carcasse des brebis a été inférieur à celui des carcasses des boucs. L’abattage des brebis occasionne de pertes en reproduction des brebis dans la zone d’étude. L’origine des ovins abattus n’a pas eu d’influence sur le rendement carcasse des brebis. Chez les mâles provenant d’élevage sédentaire, le rendement carcasse a été meilleur que celui béliers sédentaires. Conclusion et application des résultats : l’abattage des béliers est à encourager pour limiter des pertes en reproduction des femelles et améliorer l’approvisionnement en viande de la population. Ce résultat suggère d’orienter et d’encourager les éleveurs dans la production des agneaux de boucherie. Pour cela une transition du système extensif transhumant à un mode d’élevage intensif et spécialisé est conseillée. Les brebis épargnées de l’abattage induiront une amélioration de la productivité des troupeaux. Ce mode d’élevage permettra également de mieux valoriser les ressources alimentaires locales, d’améliorer la qualité de la viande produite et de maîtriser la reproduction ovine en zone sahélienne du Tchad. English abstract Objective: to assess the carcass yield of Sahelian sheep in order to guide the choices for actions to develop sheep meat production at the Province of Guera in Central-Eastern Chad. Methodology and results: sheep weights before slaughter, carcass weights at hot and cold were measured. The weighing was carried out three times a week from October to December 2018. The study concerned 192 sheep including 127 sheep slaughtered at the municipal slaughterhouse of Mangalme and 65 heads slaughtered at that of Mongo. These sheep originated mainly for 86% of transhumant breeding against 14% of sedentary livestock. Seventy-seven males (40%) were aged 28.9 ± 22.6 months with an average slaughter weight of 24.1 ± 8.2 kg and 115 females (60%) aged 42.4 ± 31.6 months with a weight of 32.5 ± 8.6 kg. The majority of sheep slaughtered (around 85%) in Mangalmé and Mongo come from transhumant herds. Ewes were heavier and older at slaughter than rams. The carcass yield of the ewes was lower than that of the goat carcasses. The slaughter of the ewes causes losses in ewe’s reproduction at the study area. The origin of the slaughtered sheep did not affect the carcass yield of the ewes. In males from sedentary breeding, the carcass yield was better than that of sedentary rams. Conclusion and application of results: the slaughter of rams is to be encouraged to limit losses in female reproduction and improve the population's meat supply. This result suggests to guide and encourage breeders in the production of slaughter lambs. For this, a transition from the extensive transhumant system to an intensive and specialized farming method is recommended. Sheep spared from slaughter will improve herd productivity. This farming method will also make it possible to better develop local food resources, improve the quality of the meat produced and control sheep reproduction in the Sahelian zone of Chad. Key words: Sahelian Sheep, Carcass Yield, Centre-East, Chad. |
